Préparer efficacement les exportations et en évaluer les risques

L’exportation vers des destinations lointaines nécessite beaucoup de préparation. Ainsi, par exemple, il est recommandé de se familiariser avec les pratiques économiques, financières et culturelles locales. Mais en dépit de la meilleure préparation, les risques commerciaux et géopolitiques demeurent.

En tant qu’exportateur, il est conseillé de s’informer au mieux sur les risques présents dans le pays d’exportation. Les risques (géo)politiques peuvent être des troubles politiques (ou électoraux), des émeutes ou des guerres … ou même des gouvernements insolvables en tant que clients. L’impossibilité de convertir la devise est aussi un risque politique ; elle empêche les sociétés de sortir la monnaie étrangère du pays. Les ventes à crédit peuvent engendrer un risque de non-paiement par un client (risque commercial) et menacer le projet d’exportation, voire même mettre en péril la survie de l’entreprise exportatrice.

Les entreprises peuvent consulter la classification par pays réalisée par l’assureur-crédit Credendo pour estimer ces risques. Ce sont des notes dynamiques, attribuées par des experts sur une échelle de 1 à 7. Selon les évolutions économiques et politiques dans le monde et dans les pays eux-mêmes, les notes sont ajustées en permanence.

Les experts de Credendo constatent une stabilisation des risques pays en 2017

Les risques politiques et commerciaux au niveau mondial ont augmenté au cours de la dernière décennie. Mais en 2017, ils semblent se stabiliser quelque peu, mais à un niveau relativement plus élevé qu’auparavant. On observe généralement des raisons suffisantes pour envisager une meilleure conjoncture et une certaine reprise économique. Mais un niveau d’endettement élevé pèse sur les perspectives économiques à long terme.

On observe généralement des raisons suffisantes pour envisager une meilleure conjoncture et une reprise économique.

Depuis 2016, Credendo a procédé à bon nombre de déclassements dans ses classifications par pays – en partie à cause de la chute des prix internationaux des matières premières – mais ils se sont stabilisés en 2017. Le Ghana, par exemple, voit son risque s’améliorer en tant que pays producteur de pétrole, grâce à la production accrue de brut. La République dominicaine, qui importe du pétrole, profite de tarifs pétroliers relativement bas.

La Serbie, candidate à l’adhésion à l’Union européenne, obtient une note plus favorable pour le risque politique à moyen et long terme, après avoir mis en oeuvre de nombreuses réformes structurelles. Et pour le court terme, l’assureur-crédit fournit de nouveau une couverture en Irak. Cependant, ceci est limité à la région au sud de Bagdad, là où la situation sécuritaire s’est améliorée depuis l’expulsion de l’EI de la plus grande partie de l’ancien territoire occupé.

L’Afrique sub-saharienne : une exception

L’Afrique subsaharienne s’écarte de la tendance générale à la stabilisation. La plupart des pays de la zone franc CFA ont été déclassés après une série de chocs dans la région. Ainsi par exemple, la chute du prix du pétrole impacte de nombreux états de cette zone, tels que le Congo Brazzaville et le Gabon. Autre exemple : la sécheresse qui perdure et les conflits armés au Mali ou au Tchad, avec la menace croissante des groupes djihadistes au Sahel et l’expansion des activités de Boko Haram au Nigeria.

L’Afrique subsaharienne se démarque de la tendance générale à la stabilisation.

Tous ces facteurs ont ralenti la croissance économique dans les régions concernées. Ils ont également aggravé la dette publique et réduit les réserves de change. La baisse des deux tiers des réserves de liquidités de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC) a rouvert le débat sur une éventuelle dévaluation du franc CFA. Plus de la moitié des pays de la CEMAC ont également des accords financiers avec le Fonds monétaire international (FMI) pour restaurer leurs finances publiques et accumuler des liquidités.

En outre, les élections provoquent régulièrement des troubles et de l’insécurité. En particulier en République démocratique du Congo, où l’incertitude électorale ravive la violence dans un pays déjà vulnérable. Pour cette raison, Credendo attribue au pays la cote de risque la plus élevée à moyen et long terme.

L’assureur-crédit, partenaire à l’exportation

Nabil Jijakli, Group Deputy CEO, Credendo.
Nabil Jijakli, Group Deputy CEO, Credendo.

“Les incertitudes poussent de nombreuses entreprises à différer leurs investissements dans les zones d’exportation. Mais un partenaire comme Credendo peut informer les entrepreneurs sur les risques politiques et commerciaux dans le monde à travers ses évaluations du risque pays. En outre, les entreprises peuvent s’adresser à un assureur-crédit pour obtenir une assurance contre le non-paiement, la confiscation ou la nationalisation et la destruction de biens par des conflits armés. Mais aussi pour traiter des dossiers de litiges ou pour fournir aux clients un crédit-fournisseur. “

Nabil Jijakli donne les clés du Credendo Trade Forum 2017, regardez l’interview ci-dessous:

Credendo Trade Forum 2017

Jeudi le 7 décembre Credendo et Trends-Tendances organisent la troisième édition du Credendo Trade Forum 2017, un forum dédié à l’exportation avec le focus cette année sur le protectionnisme et la globalisation.

Pour s’inscrire et découvrir le programme complet :

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