Améliorer le ROI de la transformation digitale? Le professeur Nils Fonstad du MIT nous explique comment.

Comment expliquer que certains acteurs industriels parviennent à générer de la valeur ajoutée grâce à leurs investissements numériques, tandis que d’autres font du sur place? Le Centre de recherche pour les systèmes d’information (CISR) du MIT a cherché à identifier les ingrédients qui composent la recette du succès. Le professeur Nils Fonstad présentera les résultats de cette étude lors du Digital Connect Forum organisé par Agoria le 4 décembre.

Les acteurs industriels sont confrontés à l’évolution rapide des besoins de leur groupe cible et voient dans la transformation digitale le remède miracle. Le chercheur du MIT constate cependant un étrange paradoxe parmi les entreprises envisageant la digitalisation comme une priorité absolue.

Nils Fonstad: “D’un côté, jamais des applications technologiques puissantes n’avaient été aussi accessibles auparavant. Nous constatons donc une augmentation systématique des budgets dédiés à l’innovation numérique dans l’industrie. D’un autre côté, relativement peu d’entreprises parviennent véritablement à retirer un ROI de tous ces efforts.”

Nils Fonstad
Nils Fonstad

Innovation sans orientation

Une étude à grande échelle du MIT CISR a permis de comprendre où le bât blesse. Nils Fonstad: “De nombreux efforts sont consentis de manière non coordonnée et sans que la direction poursuive un objectif central.”

Qui plus est, les budgets sont utilisés trop unilatéralement. Nils Fonstad: “Imaginez que vous proposiez un service numérique à la demande de vos clients. Vous n’en retirerez cependant de la valeur ajoutée que lorsque vous aurez également remanié vos processus sous-jacents et préparé vos équipes.”

Boîte aux lettres intelligente

Selon le professeur du MIT, la clé est justement de trouver un bon équilibre entre investissements dans des ‘solutions numériques’ d’une part et dans la ‘digitalisation’ d’autre part. À cet égard, le processus de transformation du fabricant de boîtes aux lettres allemand RENZ constitue un cas d’école.

“RENZ a fait de ses boîtes aux lettres et boîtes à colis des hubs logistiques en développant un service numérique complet autour du produit de base”, explique Nils Fonstad. “La boîte réceptionne les livraisons, informe les destinataires par le biais d’une application mobile, met en contact les prestataires de services, etc. Parallèlement, le fabricant de produits métalliques classiques s’est transformé, en coulisses, en une organisation digitalisée flexible, capable de répondre rapidement à de nouveaux besoins ou de greffer des services supplémentaires sur la plateforme existante.”

La flexibilité est un atout

Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs du MIT ont interrogé 200 CIO d’entreprises industrielles établies dans le monde entier concernant leurs efforts et leurs budgets en matière d’innovation. “Néanmoins, ces résultats s’appliquent également à la PME belge moyenne”, souligne Nils Fonstad. “En raison de leurs capacités plus limitées, les petites entreprises sont parfois à la traîne en matière d’innovation numérique. C’est dommage car elles possèdent un atout majeur que les grandes multinationales leur envient: la flexibilité. Elles peuvent ainsi jouer la carte de la disruption nettement plus rapidement que les grands acteurs mêmes.”

Curieux de connaître l’histoire de Nils Fonstad, du MIT? Vous souhaitez également investir dans la numérisation de votre entreprise? Assistez au Digital Connect Forum d’Agoria à Bruxelles le mercredi 4 décembre. Un événement unique d’inspiration et de networking avec Nils Fonstad (MIT), Carel van Sorgen (247steel) et – en avant-première – les résultats de la plus grande étude réalisée sur la numérisation dans les PME industrielles belges. Jetez un coup d’oeil au programme et inscrivez-vous!

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