Pays par pays

En 2019, le pays qui enregistrera la croissance la plus rapide sera la Syrie. Même si des combats persistent à une échelle locale, elle se relèvera du chaos de la guerre civile. La reconstruction, encore limitée, commencera dans les zones sous contrôle gouvernemental et kurde. Des fonds envoyés par les Syriens en exil commenceront à affluer, ce qui donnera un coup de fouet aux dépenses de consommation. C’est la région côtière qui connaîtra la croissance la plus vive. La remise en culture des terres agricoles assurera une reprise des exportations. Même la production de pétrole et de gaz repartira à la hausse.

La majorité des pays qui font partie des 10 économies à la croissance la plus rapide au monde jouissent d’une période de stabilité politique et d’une conjoncture économique mondiale globalement favorable pour générer une croissance soutenue et rattraper leur retard. C’est le cas des deux lauréats africains, l’Ethiopie (dont la croissance, stimulée par l’agriculture, a ralenti, mais reste suffisamment dynamique pour lui valoir une cinquième place) et le Rwanda, ainsi que du Bangladesh. L’économie du Laos et de la Birmanie bénéficiera de grands projets de production électrique, tout comme celle du Bhoutan. La Mongolie, sortie du classement 2018 à cause de la chute des marchés des matières premières, fait son retour en 2019, alors que l’activité minière reprend.

Pays par pays

L’Inde est la seule grande économie de ce groupe. Ces prochaines années, elle affichera une croissance de 7% ou plus, soutenue par des consommateurs qui dépensent sans compter.

The Economist Intelligence Unit

Les prévisions qui suivent, sauf indication contraire, portent sur 2019. Inflation : moyenne annuelle d’une année à l’autre. PIB en dollars calculé sur base des taux de change prévisionnels du dollar pour 2019 (PPA: PIB en parité de pouvoir d’achat). Tous les chiffres ont été arrondis.

Pays par pays

Europe

Allemagne

Croissance du PIB : 1,8%

PIB par habitant : 50.520 $ (54.650 $ en PPA)

Inflation : 1,9%

Solde budgétaire (% du PIB) : 1,1

Population : 82,8 millions

La grande coalition, qui comprend d’une part la CDU et sa soeur, la CSU (centre droit), d’autre part le SPD (centre gauche), soutient la chancelière Angela Merkel dans son quatrième et dernier mandat. Leur relation sera plus acrimonieuse qu’avant et tous les partis s’intéresseront à sa succession. Les droits de douane, les répercussions du Brexit et le scandale des émissions des voitures ralentiront l’économie.

Autriche

Croissance du PIB : 1,9%

PIB par habitant : 55.410 $ (58.210 $ en PPA)

Inflation : 1,9%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 0,2

Population : 8,6 millions

Le plus jeune dirigeant d’un pays européen, le chancelier Sebastian Kurz (qui aura 33 ans en 2019) est à la tête d’une coalition entre le Parti populaire autrichien (centre droit) et le Parti de la liberté d’Autriche (extrême droite), formée autour de la volonté commune de limiter l’immigration et de réduire les aides aux demandeurs d’asile. Leurs idées divergent davantage sur les questions économiques, mais leur modeste programme de réformes visant à améliorer la conjoncture ira de l’avant. Et l’économie progressera à son taux de croissance tendanciel.

A surveiller : changement de vitesse. L’économie ouverte de l’Autriche est particulièrement vulnérable aux vents contraires internationaux et à une escalade des droits de douane entre l’UE et les Etats-Unis.

Belgique

Croissance du PIB : 1,6%

PIB par habitant : 47.830 $ (50.390 $ en PPA)

Inflation : 1,9%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 0,9

Population : 11,6 millions

Les mesures prises en faveur de la création d’emplois, d’un plus strict contrôle budgétaire et d’une amélioration de l’environnement économique généreront une croissance stable. Mais avec la sortie de la N-VA du gouvernement, le pays est entré dans une nouvelle (sans doute longue) période d’affaires courantes, que le gouvernement minoritaire chute (avec des élections anticipées à la clef) ou qu’il reste au pouvoir jusqu’aux législatives.

Bulgarie

Croissance du PIB : 3,2%

PIB par habitant : 9.740 $ (22.820 $ en PPA)

Inflation : 3%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 0,2

Population : 7 millions

Dirigé par le Premier ministre Boïko Borissov, le gouvernement du parti de centre droit Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie pourrait tomber à cause de dissensions internes. Les désaccords avec les ultranationalistes menacent la précaire majorité parlementaire du gouvernement. En juillet, le pays rejoindra le mécanisme de taux de change européen en prévision de son entrée dans la zone euro.

Croatie

Croissance du PIB : 2,7%

PIB par habitant : 15.470 $ (28.380 $ en PPA)

Inflation : 1,5%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 0,6

Population : 4,1 millions

Composée des conservateurs de l’Union démocratique croate (HDZ) et des libéraux du Parti populaire croate, la coalition mise sur pied après la chute du précédent gouvernement en 2017 risque de faire long feu. Andrej Plenkovic, le Premier ministre et chef du HDZ, aimerait se rapprocher du centre, mais il se heurte à une opposition à l’intérieur comme à l’extérieur de son parti. L’émigration et le manque de main-d’oeuvre brident l’économie.

Danemark

Croissance du PIB : 2%

PIB par habitant : 61.640 $ (55.190 $ en PPA)

Inflation : 1,3%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 0,9

Population : 5,8 millions

La coalition minoritaire dirigée par le Parti libéral se dirigera en boitillant vers les élections législatives de juin – qui pourraient bien avoir lieu plus tôt. Elle aura besoin des voix du Parti populaire danois (DF), anti-immigration, pour obtenir une majorité au Parlement. L’immigration sera le thème clé du scrutin, tous les partis durcissant leur ligne. La baisse du chômage et les solides dépenses de consommation alimenteront une croissance stable.

Espagne

Croissance du PIB : 2,3%

PIB par habitant : 32.370 $ (41.560 $ en PPA)

Inflation : 2,1%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 1,9

Population : 46,4 millions

Depuis la chute du gouvernement minoritaire du Parti populaire (PP) à la mi-juin 2018 à la suite d’une motion de censure, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) dirige le nouveau gouvernement du pays, lui aussi minoritaire. Avec seulement 84 sur 350 sièges à la chambre basse du Parlement, c’est le gouvernement démocratique le plus faible de l’histoire de l’Espagne. Il n’est pas impossible que des élections anticipées aient lieu.

A surveiller : Catalogne. Le nouveau gouvernement est parvenu à apaiser les tensions avec les séparatistes catalans, mais il est peu probable qu’il réussisse à régler définitivement la question.

Pays par pays

Estonie

Croissance du PIB : 3,3%

PIB par habitant : 23.860 $ (35.190 $ en PPA)

Inflation : 3,3%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 0,4

Population : 1,3 million

Les élections législatives de mars opposeront le Parti du centre (centre gauche) à la tête de l’actuelle coalition gouvernementale, et le Parti de la réforme, dans l’opposition. Le prochain gouvernement devra s’attaquer à des questions diverses, du vieillissement de la population aux inquiétudes suscitées par les ambitions russes. La hausse des salaires dopera les dépenses et la croissance.

Finlande

Croissance du PIB : 1,8%

PIB par habitant : 50.770 $ (48.270 $ en PPA)

Inflation : 1,8%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 0,4

Population : 5,6 millions

Après avoir perdu sa composante d’extrême droite, la coalition au pouvoir, menée par le Parti du centre, se dirigera cahin-caha vers les élections générales d’avril, que les sondages annoncent trop serrées pour que l’on puisse en prévoir l’issue. Le cycle économique, qui touche à sa fin, et le protectionnisme mondial ralentiront la croissance.

France

Croissance du PIB : 1,6%

PIB par habitant : 44.090 $ (47.090 $ en PPA)

Inflation : 1,5%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 2,3

Population : 65,5 millions

Emmanuel Macron se servira de son assise au Parlement pour tenter de faire passer un ambitieux programme de réformes malgré la baisse de sa cote de popularité, des tensions au sein de son propre parti et la crise des gilets jaunes. Il est déjà venu à bout du mouvement syndicaliste pour réformer la SNCF. Parmi les autres vaches sacrées dont les jours sont comptés, citons le corps législatif boursouflé, le système d’aides sociales rigide et le régime de retraites trop complexe. En politique étrangère, Macron aiguillonnera les réformes européennes et jouera le rôle de contrepoids face à Donald Trump.

Grèce

Croissance du PIB : 2%

PIB par habitant : 19.890 $ (28.750 $ en PPA)

Inflation : 1,3%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 0,6

Population : 11,1 millions

La coalition gauche-droite du Premier ministre, Alexis Tsipras, aura du mal à tenir bon jusqu’au bout de son mandat, et il se pourrait que les élections prévues pour septembre soient avancées. Alors qu’elle sort de son troisième plan de sauvetage, l’économie repartira grâce aux recettes touristiques et à la vente au détail, qui contrebalancent les effets des contraintes budgétaires et de la volatilité des échanges commerciaux. De multiples indicateurs économiques restent en dessous de leurs niveaux d’avant la crise, mais le pire est passé.

Hongrie

Croissance du PIB : 2,9%

PIB par habitant : 16.880 $ (31.960 $ en PPA)

Inflation : 3,3%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 2,1

Population : 9,7 millions

Viktor Orbán, avec son parti Fidesz à la tête d’un gouvernement nationaliste et populiste, entame son troisième mandat, sous les sanctions imposées par l’UE, mais en bénéficiant d’une forte majorité au Parlement, du piteux état de l’opposition et de la croissance de l’économie. En raison du marché du travail tendu, de la rigueur budgétaire et du ralentissement des échanges, la croissance perdra toutefois de la vitesse.

Irlande

Croissance du PIB : 3,6%

PIB par habitant : 78.530 $* (83.750 $* en PPA)

Inflation : 1,3%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 0,5

Population : 4,8 millions

Le gouvernement de coalition du parti Fine Gael, minoritaire au Parlement, a besoin du soutien du parti d’opposition, le Fianna Fáil, sur des questions clés. Il tombera avant la fin de son mandat. Des élections pourraient être convoquées dès 2019. La croissance économique prendra un rythme plus calme.

A surveiller : crise brexistentielle. La sortie de la Grande- Bretagne de l’UE perturbera les relations de l’Irlande avec son premier partenaire commercial.

* Chiffres artificiellement gonflés par l’impact des pratiques comptables des multinationales.

Italie

Croissance du PIB : 1,1%

PIB par habitant : 36.210 $ (42.940 $ en PPA)

Inflation : 1,4%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 2,9

Population : 59,2 millions

La drôle de coalition du Mouvement 5 étoiles (M5S), anti-système, et de la Ligue, anti-immigration, continuera de servir un cocktail politique plein de contradictions, avec à la fois des baisses d’impôts et des hausses des dépenses, ainsi qu’une certaine liberté vis-à-vis des règles budgétaires européennes. Des élections anticipées pourraient avoir lieu dès le mois de mai, au même moment que les européennes. L’économie sera maussade.

Lituanie

Croissance du PIB : 3,3%

Pays par pays

PIB par habitant : 19.700 $ (35.320 $ en PPA)

Inflation : 3,1%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 0,1

Population : 2,9 millions

Succédant au gouvernement qui s’est effondré en 2016, la coalition formée par l’Union lituanienne agraire et des Verts et le Parti social-démocrate lituanien ne jouit que d’une minorité au Parlement et pourrait elle aussi tomber avant la tenue des prochaines élections, prévues pour 2020. Un scrutin anticipé donnerait naissance à une autre coalition, de centre droit. L’économie continuera de croître à un rythme honnête.

Norvège

Croissance du PIB : 1,8%

PIB par habitant : 84.690 $ (64.920 $ en PPA)

Inflation : 2,2%

Solde budgétaire (% du PIB) : 5,2

Population : 5,4 millions

Minoritaire au Parlement, le gouvernement de centre droit (composé du Parti conservateur, des libéraux et du Parti du progrès) est affaibli par les scandales et les mouvements de protestations, mais il devrait aller au bout de son mandat. Le gouvernement travaillera avant tout à diversifier l’économie, aujourd’hui fortement dépendante du pétrole, même si la remontée des cours de l’or noir soutient la croissance.

Pays-Bas

Croissance du PIB : 2,5%

PIB par habitant : 55.260 $ (57.520 $ en PPA)

Inflation : 1,8%

Solde budgétaire (% du PIB) : 1

Population : 17,3 millions

La coalition gouvernementale de centre droit possède la majorité à une voix près dans les deux chambres du Parlement, et perdra sa majorité au Sénat lors des élections provinciales du printemps, ce qui la contraindra à négocier avec l’opposition sur des projets de loi clés. Cela dit, le troisième cabinet du Premier ministre, Mark Rutte, devrait parvenir à faire adopter ses projets de loi par le Parlement cette année au moins. Le Parti pour la liberté, un pionnier parmi les nationalistes européens, a perdu une partie de son dynamisme mais reste influent.

Pologne

Croissance du PIB : 3,5%

PIB par habitant : 16.420 $ (32.620 $ en PPA)

Inflation : 2%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 2,5

Population : 38,3 millions

Le parti au pouvoir, Droit et justice, perturbe l’UE : il fait fi du principe d’Etat de droit et des menaces de sanctions. Fort de sa popularité, il sera réélu lors des élections à la fin de 2019. Le gouvernement défend un agenda nationaliste en désaccord avec les valeurs de l’UE. Cette défiance vis-à-vis de l’Europe lui apporte des voix, de même que la croissance de l’économie nourrie par les fortes exportations automobiles et la consommation en plein boom.

Portugal

Croissance du PIB : 2,3%

PIB par habitant : 24.030 $ (34.520 $ en PPA)

Inflation : 1,8%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 1,1

Population : 10,3 millions

Le gouvernement minoritaire de gauche dirigé par le Premier ministre socialiste, António Costa, tient bon malgré des tensions internes au parti, mais celles-ci risquent d’occuper le devant de la scène à l’approche des élections d’octobre. Le parti d’opposition de centre droit, le Parti social-démocrate, a un nouveau chef depuis la démission du terne Pedro Passos Coelho, et il entend devenir un concurrent crédible lors du scrutin. Mais le Parti socialiste a de bonnes chances de rester au pouvoir, seul ou dans une coalition.

Rép. tchèque

Croissance du PIB : 3%

PIB par habitant : 24.940 $ (40.780 $ en PPA)

Inflation : 2,2%

Solde budgétaire (% du PIB) : 0,7

Population : 10,6 millions

Le Premier ministre Andrej Babis et son mouvement centriste ANO dirigent avec le Parti social-démocrate une coalition gouvernementale minoritaire, qui a besoin des voix du Parti communiste de Bohême et Moravie pour faire adopter ses projets de loi clés. Andrej Babis, ancien homme d’affaires, est disposé à travailler avec la gauche ou la droite si nécessaire. L’économie s’essoufflera.

Roumanie

Croissance du PIB : 3,7%

PIB par habitant : 12.840 $ (29.100 $ en PPA)

Inflation : 3,6%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 3,4

Population : 19,5 millions

Les tensions ne s’apaiseront pas entre le président Klaus Iohannis, qui défend l’Etat de droit, et le Parti social-démocrate au gouvernement, qui s’efforce de le saper, à moins que Klaus Iohannis ne soit pas réélu lors des présidentielles de novembre ou décembre. La politique fiscale expansionniste soutiendra la croissance.

Royaume-Uni

Croissance du PIB : 1,5%

PIB par habitant : 43.210 $ (45.700 $ en PPA)

Inflation : 1,9%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 1,6

Pays par pays

Population : 67 millions

Le gouvernement conservateur de la Première ministre, Theresa May, pilotera le pays vers une sortie de l’UE en mars. Ce sera le début d’une phase de transition qui aboutira en 2021 à un divorce complet encadré par un accord commercial. On ne sait pas comment le pays, profondément divisé, vivra ce tournant. Le gouvernement de Theresa May pourrait tomber.

Russie

Croissance du PIB : 1,8%

PIB par habitant : 11.150 $ (27.430 $ en PPA)

Inflation : 4,5%

Solde budgétaire (% du PIB) : 0,4

Population : 146,9 millions

Le régime de Vladimir Poutine doit faire face à des sanctions internationales, au bas niveau des investissements internes et étrangers, à la faiblesse structurelle de l’économie et au vieillissement de la population, mais il surfera sur le sentiment d’injustice des Russes pour conserver sa mainmise sur le pays. Où qu’elle surgisse, il étouffera impitoyablement toute dissidence. Pour l’immédiat, sa politique intérieure défensive et conservatrice aura pour résultat un statu quo politique et une croissance économique minime.

Slovaquie

Croissance du PIB : 3,8%

PIB par habitant : 20.790 $ (35.270 $ en PPA)

Inflation : 2,2%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 0,7

Population : 5,5 millions

Le gouvernement est mal en point après qu’un scandale politique a contraint le Premier ministre, Robert Fico, à démissionner au début de 2018. Son parti SMER-social-démocratie voit sa popularité dégringoler. Des élections anticipées ne sont donc pas à exclure. Peter Pellegrini, qui succède à Robert Fico et a été choisi avec soin, poursuivra la politique d’investissement dans les infrastructures, la réforme du système de santé et les mesures de lutte contre les inégalités entre populations rurales et urbaines. La baisse du chômage et la hausse des revenus alimenteront la croissance.

Slovénie

Croissance du PIB : 3,7%

PIB par habitant : 27.390 $ (39.000 $ en PPA)

Inflation : 2,3%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 0,3

Population : 2,1 millions

Cinq partis de centre gauche se sont mis d’accord pour former une coalition minoritaire après les élections législatives de juin 2018 et placer l’ancien acteur Marjan Sarec dans le fauteuil de Premier ministre. Le Parti démocratique, anti-immigration, a remporté la majorité des sièges, mais il ne trouvait pas de partenaire avec qui gouverner. Le gouvernement aura besoin du soutien du parti La Gauche, qui a refusé de rejoindre la coalition. L’économie perdra de son élan alors que le nombre d’actifs diminue.

Suède

Croissance du PIB : 2,1%

PIB par habitant : 56.870 $ (54.900 $ en PPA)

Inflation : 2,2%

Solde budgétaire (% du PIB) : 0,9

Population : 10,1 millions

A la fin de 2018, la Suède est sortie des élections avec un Parlement sans majorité et le parti d’extrême droite des Démocrates de Suède en position d’arbitre. Les négociations pour la formation d’une coalition, qui seront très longues, aboutiront le plus probablement à un gouvernement de centre droit. Le nouveau gouvernement héritera d’une économie robuste, soutenue par une politique monétaire flexible, un boom du logement et une forte demande des consommateurs. La croissance ralentira légèrement.

Suisse

Croissance du PIB : 1,9%

PIB par habitant : 80.490 $ (68.830 $ en PPA)

Inflation : 1,3%

Solde budgétaire (% du PIB) : 0,3

Population : 8,6 millions

Composé de quatre partis, le gouvernement arrivera au terme de son mandat en octobre. D’ici là, l’Union démocratique du centre, le parti le plus à droite du quartet, pourrait lancer un nouveau référendum contre les règles de l’UE sur la liberté de circulation. Une votation similaire a été adoptée en 2014, mais elle a été mise en oeuvre sous une forme édulcorée pour éviter toute rupture avec Bruxelles. Un nouveau vote serait plus difficile à tempérer. Le gouvernement proposera des réformes structurelles pour stimuler l’économie, mais les électeurs ne sont pas prêts à renoncer aux avantages sociaux, aussi les progrès seront-ils lents.

Turquie

Croissance du PIB : 4,6%

PIB par habitant : 10.660 $ (29.800 $ en PPA)

Inflation : 10,8%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 3,1

Population : 83 millions

Investi de pouvoirs accrus, faisant face à une opposition affaiblie, le président Recep Tayyip Erdogan peut faire ce qu’il veut. Mais sa politique désarçonne trop souvent les investisseurs étrangers, nécessaires pour alimenter l’économie. Refusant de prendre les mesures qui s’imposent pour rétablir un climat de confiance, Recep Tayyip Erdogan risque de transformer l’effondrement de la livre de 2018 en une véritable crise économique.

Ukraine

Croissance du PIB : 2,8%

PIB par habitant : 3.250 $ (9.650 $ en PPA)

Inflation : 8,1%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 2,5

Population : 42 millions

Les liens troubles entre le monde des affaires et certains groupes politiques, qui caractérisaient le régime de Viktor Ianoukovitch, renversé en 2014, regagnent du terrain et les réformes mises en oeuvre en accord avec le FMI perdent de la vitesse. Les tensions couvent dans l’est du pays, où la Russie télécommande une campagne séparatiste. Lors des élections de mars, le président Petro Porochenko pourra perdre face à l’ancienne Première ministre Ioulia Timochenko.

Pays par pays

Amérique du Nord

Canada

Croissance du PIB : 1,8%

PIB par habitant : 47.640 $ (49.660 $ en PPA)

Inflation : 2%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 2,4

Population : 37,3 millions

Le Premier ministre Justin Trudeau briguera un second mandat en octobre, mais le vent lui sera cette fois moins favorable. Les principaux partis d’opposition, dont la désorganisation lui avait offert une victoire écrasante en 2015, sont en train de se regrouper sous une nouvelle direction. Le gouvernement libéral de Justin Trudeau va augmenter ses dépenses dans les infrastructures et renforcer la loi sur la protection de l’environnement.

Etats-Unis

Croissance du PIB : 2,2%

PIB par habitant : 64.070 $ (64.068 $ en PPA)

Inflation : 2,4%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 5,8

Population : 331,9 millions

Les menaces de destitution et l’approfondissement de l’enquête sur l’ingérence de la Russie dans la campagne de 2016 plongeront encore davantage la Maison Blanche de Donald Trump dans le chaos. Mais cela ne fera pas beaucoup frémir les 40% d’électeurs prêts à le soutenir quoi qu’il arrive. L’économie ralentira après la montée d’adrénaline provoquée par les réductions d’impôts de 2018 et à mesure que la Réserve fédérale relèvera ses taux d’intérêt. Une récession se profile vers la fin de 2019.

Mexique

Croissance du PIB : 1,9%

PIB par habitant : 9.460 $ (19.290 $ en PPA)

Inflation : 3,9%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 2,2

Population : 132,3 millions

Selon le président Andrés Manuel López Obrador, le Mexique vit l’un des meilleurs moments de son histoire. Sa croisade anticorruption progressera pourtant lentement, et les mesures clés du gouvernement précédent, comme la réforme de l’éducation et l’ouverture du marché pétrolier aux investisseurs privés, risquent d’être reportées ou annulées. Par ailleurs, une conjoncture économique moins favorable et les conditions d’échanges plus strictes instaurées par l’accord commercial entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada limiteront la croissance.

Pays par pays

Amérique latine

Argentine

Croissance du PIB : 2,2 %

PIB par habitant : 11.450 $ (23.020 $ en PPA)

Inflation : 22%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 5,2

Population : 45,1 millions

Fin 2018, le président Mauricio Macri, confronté à des attaques spéculatives contre le peso, a dû mettre en place un plan d’austérité et demander au FMI qu’il accélère le versement de son prêt. Ayant perdu une bonne partie de ses soutiens, il se présentera à l’élection d’octobre en position de faiblesse.

Bolivie

Croissance du PIB : 4,2%

PIB par habitant : 3.820 $ (8.300 $ en PPA)

Inflation : 3,8%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 7,2

Population : 11,4 millions

Grâce à la décision du Tribunal constitutionnel de lever la limitation des mandats, le président de gauche, Evo Morales, pourra en briguer un quatrième en octobre. Malgré une série d’affaires de corruption, il remportera l’élection grâce au soutien dont il continue à bénéficier dans le pays et à la division de l’opposition. Cependant, son parti perdra sa majorité à l’Assemblée nationale. Une politique fiscale et de dépenses souple permettra à la croissance de se maintenir.

Brésil

Croissance du PIB : 2,6%

PIB par habitant : 9.240 $ (16.640 $ en PPA)

Inflation : 4,1%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 5,6

Population : 210,7 millions

Le candidat d’extrême droite, Jair Bolsonaro, arrive au pouvoir après une nette victoire à l’élection d’octobre 2018. Son programme probusiness butera cependant sur le morcellement du Congrès, où son Parti social-libéral détient moins de 10% des sièges. Une refonte du régime des retraites et une politique d’augmentations d’impôts et des dé-penses publiques, cruciales pour soutenir les finances du pays, seront particulièrement urgentes. Mais il faudra aussi préserver les valeurs démocratiques du Brésil sous la gouvernance d’un homme connu pour ne pas les respecter.

Chili

Croissance du PIB : 3,6%

PIB par habitant : 17.220 $ (26.460 $ en PPA)

Inflation : 3,1%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 1,5

Population : 18,3 millions

Le président Sebastián Piñera, de la coalition de droite Chile Vamos (Allez le Chili), poursuivra une politique de soutien de la croissance face à un Parlement national divisé. Le programme du gouvernement inclut une réforme des retraites, un réexamen de la politique d’immigration face aux tensions engendrées par l’afflux de migrants venus de Haïti et du Venezuela, et des mesures visant à réduire les inégalités.

Colombie

Croissance du PIB : 3,1%

PIB par habitant : 6.990 $ (16.020 $ en PPA)

Inflation : 2,9%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 1,7

Population : 49,9 millions

Iván Duque, du parti de droite Centre démocratique, entame son mandat avec le soutien d’une majorité des membres du Congrès et en promettant de poursuivre la politique de croissance de son prédécesseur, Juan Manuel Santos. Iván Duque durcira la position gouvernementale dans le processus de paix avec les anciens guérilleros des Farc, ce qui retardera l’obtention de dividendes de la paix très attendus. Les récentes réformes visant à favoriser la croissance donneront un coup de fouet à l’économie.

Cuba

Croissance du PIB : 1,5%

PIB par habitant : 9.740 $ (13.870 $ en PPA)

Inflation : 5,4%

Pays par pays

Solde budgétaire (% du PIB) : – 6,7

Population : 11,4 millions

En 2018, Miguel Díaz-Canel est devenu le premier dirigeant depuis la révolution (qui a conduit en 1959 à la chute du dictateur Batista) à ne pas être un Castro, mais Raúl Castro reste à la tête du Parti communiste et de l’armée. Une réforme constitutionnelle, qui fera l’objet d’un plébiscite, affaiblira encore le pouvoir de Miguel Díaz-Canel en rétablissant le poste de Premier ministre. Les réformes économiques se multiplieront.

Equateur

Croissance du PIB : 1,7%

PIB par habitant : 6.150 $ (12.050 $ en PPA)

Inflation : 1,4%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 3,7

Population : 17,3 millions

Depuis qu’il a perdu la majorité à l’Assemblée nationale en 2018, le président de gauche, Lenín Moreno, mène une politique plutôt libérale. Des mesures sont prises pour dynamiser les mines, les télécommunications, la production d’électricité et les transports afin de rendre l’économie moins tributaire du pétrole. M. Moreno souhaite ramener le budget primaire à l’équilibre d’ici à 2021 afin de stabiliser l’emprunt et de tenir le FMI à distance.

Paraguay

Croissance du PIB : 4%

PIB par habitant : 6.580 $ (13.990 $ en PPA)

Inflation : 4,5%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 1,5

Population : 7 millions

Le Parti Colorado, de droite, remporte à nouveau la présidence ; le réformateur Horacio Cartes passe la main à Mario Abdo. En dehors de certaines réformes de son prédécesseur sur lesquelles il devrait revenir, le nouveau président poursuivra une politique probusiness.

Pérou

Croissance du PIB : 4%

PIB par habitant : 7.540 $ (13.250 $ en PPA)

Inflation : 2,9%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 2,7

Population : 32,6 millions

Le président Martín Vizcarra, du parti de centre droit Peruanos por el Kambio (Péruviens pour le changement), a été propulsé au pouvoir après la démission de Pedro Kuczynski en 2018. Il est confronté à un Congrès hostile, dans lequel son parti ne détient que 18 des 130 sièges. Cependant, grâce aux bonnes performances économiques, l’obstructionnisme n’aura pas entièrement raison de son programme.

Uruguay

Croissance du PIB : 3,1 %

PIB par habitant : 18.610 $ (25.020 $ en PPA)

Inflation : 7%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 3,3

Population : 3,5 millions

Le Frente Amplio (Front élargi) devrait remporter un quatrième mandat en 2019, même si le président Tabaré Vázquez ne peut plus se présenter du fait de la limitation des mandats. Durant sa dernière année au pouvoir, il cherchera à équilibrer le budget en réduisant les dépenses et en augmentant les impôts. Les dépenses publiques contribueront à soutenir l’économie.

Venezuela

Croissance du PIB : – 5,9%

PIB par habitant : 2.280 $ (10.090 $ en PPA)

Inflation : 2.022%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 6

Population : 32,2 millions

Le président Nicolás Maduro conserve le pouvoir grâce à l’appui du secteur pétrolier, mais son temps est compté en raison de l’épuisement des ressources et de l’effondrement de l’économie. Un courant pragmatique du Parti socialiste unifié du Venezuela se donnera un nouveau leader et sollicitera une aide financière internationale en s’engageant à faire des réformes orthodoxes. Ce revirement mettra un coup d’arrêt à la débâcle économique, mais le déclin sera ralenti plutôt qu’inversé.

Pays par pays

Asie/Océanie

Australie

Croissance du PIB : 2,3 %

PIB par habitant : 60.370 $ (53.180 $ en PPA)

Inflation : 2,4%

Solde budgétaire (en % du PIB) : – 0,8

Population : 25,1 millions

Le Premier ministre, Scott Morrison, a pris la tête du gouvernement de centre droit après avoir disputé à Peter Dutton la direction du Parti libéral. Il a jusqu’à novembre pour consolider sa position avant la tenue d’élections. Mais ses chances de réussite sont maigres. Un gouvernement travailliste va sans doute hériter d’une bulle immobilière et des difficultés liées à la fin du boom minier.

Bangladesh

Croissance du PIB : 7,7%

PIB par habitant : 1.810 $ (4.570 $ en PPA)

Inflation : 5,6%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 4,8

Population : 168,1 millions

Grâce aux investissements dans l’infrastructure, le pays va rester compétitif dans l’industrie mondiale et son économie continuera de tourner à plein régime. La Ligue Awami, au pouvoir depuis 2009, devrait remporter une nouvelle majorité parlementaire à l’issue des élections organisées fin décembre 2018. Le Parti nationaliste du Bangladesh, formation d’opposition qui boycotte le Parlement depuis 2014, va se faire entendre dans la rue. Le groupe terroriste Jamaat-ul-Mujahideen Bangladesh va envenimer la vie politique.

A surveiller : à contre-courant. Le rapatriement vers la Birmanie voisine des réfugiés rohingyas, dont environ un million vivent dans des camps bangladais, va se faire en 2019, mais lentement, et le Bangladesh va devoir faire face aux conséquences dans les domaines économique et sécuritaire.

Chine

Croissance du PIB : 6,2%

PIB par habitant : 9.807 $ (19.430 $ en PPA)

Inflation : 2,8%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 4

Population : 1,39 milliard

Le président Xi Jinping a réussi à faire supprimer de la constitution la limite de deux mandats consécutifs. Il pourrait mener une politique faible et incohérente, du fait de la prédominance des béni-oui-oui dans son entourage. Sa succession serait problématique si sa santé venait à faiblir. L’économie va encore ralentir, tandis que l’exécutif va s’atteler à un triple défi : la pauvreté rurale, la pollution endémique et les risques liés au shadow banking (système bancaire parallèle). La politique monétaire va rester laxiste, tandis que la menace d’une guerre commerciale avec les Etats-Unis va persister.

A surveiller : maîtres du ciel. La plus grande aérogare du monde va ouvrir dans le district de Daxing, au sud de Pékin.

Pays par pays

Corée du Sud

Croissance du PIB : 2,8%

PIB par habitant : 35.430 $ (42.190 $ en PPA)

Inflation : 1,7%

Solde budgétaire (% du PIB) : 0,8

Population : 51,3 millions

Le président, Moon Jae-in, du parti Minju (libéral), qui jouit d’une popularité record après ses efforts de détente avec la Corée du Nord, va poursuivre sa politique de stimulation de la demande par les dépenses publiques et la redistribution des richesses, sans se soucier du fait que son parti ne détient pas la majorité parlementaire.

Hong Kong

Croissance du PIB : 2,7%

PIB par habitant : 50.100 $ (66.980 $ en PPA)

Inflation : 2,3%

Solde budgétaire (% du PIB) : 0,7

Population : 7,5 millions

Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif, va essayer de coopter des personnalités de l’opposition au Conseil législatif (le Parlement) et de saper la résistance face à la mainmise grandissante du continent. Parallèlement, elle protestera contre la législation anti-subversion voulue par Pékin, considérée comme répressive par les ” localistes ” du territoire. La liberté de la presse, l’indépendance des universités et l’autonomie politique vont encore perdre du terrain, de même que l’indépendance judiciaire. L’économie va encore marquer le pas, en raison de la détérioration des relations commerciales sino-américaines.

A surveiller : vision de l’artiste. L’immense centre d’art M + va ouvrir à la fin de 2019. Certains craignent que la censure en dénature la portée artistique.

Inde

Croissance du PIB : 7,6%

PIB par habitant : 2.200 $ (8.290 $ en PPA)

Inflation : 4,9%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 3,2

Population : 1,37 milliard

L’Alliance démocratique nationale (NDA), au pouvoir, va pour la seconde fois obtenir la majorité à la chambre basse du Parlement, lors des législatives, prévues pour avril ou mai, même si elle va perdre des sièges. Le Premier ministre, Narendra Modi, peut espérer accroître encore son emprise si une belle prestation du Bharatiya Janata Party (BJP) lors des élections au niveau des Etats se traduit par une plus forte mainmise sur la chambre haute, où les Etats sont représentés.

Indonésie

Croissance du PIB : 4,9%

Pays par pays

PIB par habitant : 4.300 $ (14.010 $ en PPA)

Inflation : 4,7%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 2,6

Population : 265,3 millions

Joko Widodo va décrocher un second mandat à l’issue de la présidentielle d’avril. Les promesses de réforme des institutions vont rester lettre morte, au même titre que la lutte contre la corruption. Des mesures d’amélioration des conditions pour les entreprises vont maintenir l’économie au beau fixe.

Japon

Croissance du PIB : 1,4%

PIB par habitant : 41.750 $ (46.160 $ en PPA)

Inflation : 1,4%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 3,9

Population : 126,9 millions

Le Premier ministre Shinzo Abe va entamer l’année sous les meilleurs auspices, après avoir été élu pour la troisième fois consécutive à la présidence du Parti libéral-démocrate. Il va s’appuyer sur cette victoire pour poursuivre ses projets de réforme de la constitution pacifiste, projets qui seront soumis à référendum. Shinzo Abe ne peut plus espérer une année de relative stabilité politique à l’approche de 2020, une date qui fera de lui le Premier ministre le plus longtemps en poste du Japon moderne. Son programme, destiné à relever l’économie après des décennies de stagnation, ne produira que de modestes résultats.

Kazakhstan

Croissance du PIB : 3,4%

PIB par habitant : 9.150 $ (28.280 $ en PPA)

Inflation : 6%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 1,2

Population : 18,6 millions

Les réformes constitutionnelles de 2017 laissent à penser que Noursoultan Nazarbaïev, au pouvoir depuis l’ère soviétique, va peut-être tirer sa révérence. Une transition à la tête du pays n’amènera guère de changements politiques, car le nouveau président fera appel à la bonne vieille formule : adhésion populaire fabriquée de toutes pièces, plus élections truquées. La croissance devrait se tasser, si bien que le mécontentement de la population va croître. Sevrer l’économie de la dépendance vis-à-vis du pétrole, cet éternel objectif, va rester hors de portée.

Malaisie

Croissance du PIB : 5,4%

PIB par habitant : 11.820 $ (33.220 $ en PPA)

Inflation : 1,5%

Pays par pays

Solde budgétaire (% du PIB) : – 3,5

Population : 32,5 millions

Le gouvernement de Mahathir Mohamad va préparer le terrain pour une passation de pouvoir à Anwar Ibrahim. En effet, le Premier ministre s’est engagé à le rétablir dans ses fonctions en 2020, après une période d’incarcération pour raisons politiques. L’économie s’essouffle, malgré une croissance encore forte.

Nouvelle-Zélande

Croissance du PIB : 2,1%

PIB par habitant : 40.430 $ (42.670 $ en PPA)

Inflation : 2,2%

Solde budgétaire (% du PIB) : 0,8

Population : 4,9 millions

Le gouvernement travailliste minoritaire, emmené par la Première ministre, Jacinda Adern, a besoin des Verts pour faire voter des lois. Par ailleurs, il est à la merci d’une fronde contre certaines de ses mesures aux relents populistes. Il est également confronté au mécontentement des travailleurs de la fonction publique, qui veulent des augmentations. Toutefois, il va poursuivre sa réforme du logement, ainsi que sa politique d’investissement dans les régions.

A surveiller : pour ou contre la fumette. Un référendum sur la légalisation de l’usage récréatif du cannabis sera peut-être organisé. Il est l’une des conditions du soutien des Verts.

Ouzbékistan

Croissance du PIB : 5,1%

PIB par habitant : 1.300 $ (7.580 $ en PPA)

Inflation : 12%

Solde budgétaire (% du PIB) : 0,5

Population : 32,8 millions

Le président, Shavkat Mirziyoyev, aux commandes depuis la mort en 2016 de l’autocrate de longue date Islam Karimov, courtise les investisseurs étrangers pour améliorer les relations régionales. La libéralisation de l’économie, lancée en 2017 par une dévaluation, va continuer. Toute manifestation de dissidence politique sera étouffée.

A surveiller : vers l’atome. Le pays va entamer un programme d’énergie nucléaire prévu pour 10 ans, qui comprendra la construction de sa première centrale.

Pakistan

Croissance du PIB : 5%

PIB par habitant : 1.490 $ (6.120 $ en PPA)

Inflation : 5%

Pays par pays

Solde budgétaire (% du PIB) : – 5,6

Population : 204,6 millions

Formé sur fond de contestation et de difficultés juridiques, le gouvernement de coalition, dirigé par l’ancien joueur de cricket Imran Khan, va chercher rapidement à imposer son autorité. Les privatisations vont rester une priorité, mais certains groupes d’intérêts vont mettre des bâtons dans les roues au gouvernement. Les investissements chinois dans la ” nouvelle route de la soie ” vont commencer à améliorer les infrastructures, mais l’approvisionnement en énergie va rester insuffisant par rapport à la demande croissante.

Philippines

Croissance du PIB : 6,1%

PIB par habitant : 3.274 $ (9.500 $ en PPA)

Inflation : 4,1%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 2,6

Population : 108,1 millions

Le président, Rodrigo Duterte, a mis le Congrès de son côté par un mélange de népotisme et de persuasion lourdaude, mais cela pourrait changer à l’approche des élections de mi-mandat, prévues pour le mois de mai, qui sont une occasion à saisir pour les partis d’opposition. Les insurrections islamiste et communiste vont continuer à couver. La croissance économique va baisser, dans un contexte de durcissement au niveau planétaire.

Singapour

Croissance du PIB : 2,9%

PIB par habitant : 63.870 $ (99.050 $ en PPA)

Inflation : 1%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 0,5

Population : 5,9 millions

L’équipe au pouvoir va se concentrer sur les élections de 2021, ainsi que sur la désignation du successeur de Lee Hsien Loong au poste de Premier ministre. Trois ministres sont déjà sur les rangs ; ils vont mettre en avant leur bilan. La décision sera prise par Lee Hsien Loong et son entourage.

Sri Lanka

Croissance du PIB : 4,7%

PIB par habitant : 4.630 $ (14.810 $ en PPA)

Inflation : 5%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 5,3

Population : 21 millions

Colombo, Sri Lanka
Colombo, Sri Lanka© istock

Après l’avoir destitué par surprise fin octobre, le président Sirisena a été contraint par la justice de confirmer le chef du gouvernement Ranil Wickremesinghe dans ses fonctions. Une décision qui marque l’échec de la tentative de retour au pouvoir par la force de l’ancien dictateur Rajapakse. Un programme de financement du FMI vient à échéance à la mi-2019, mais les réformes mises en oeuvre dans le cadre du plan vont continuer à stimuler la croissance économique.

Taïwan

Croissance du PIB : 2%

PIB par habitant : 25.670 $ (54.730 $ en PPA)

Inflation : 1,3%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 1,1

Population : 23,6 millions

Le Parti démocrate progressiste, dirigé par la présidente du pays, Tsai Ing-wen, va conserver la présidence et le Parlement par-delà les élections de 2020. Le gouvernement va poursuivre deux grands chantiers : la lutte contre les inégalités intergénérationnelles et l’investissement dans les infrastructures. Associées à la réforme du marché du travail, ces mesures devraient améliorer le climat des affaires. La demande planétaire d’électronique grand public a acquis en maturité, ce qui limitera la croissance économique.

Thaïlande

Croissance du PIB : 3,6%

PIB par habitant : 7.290 $ (19.950 $ en PPA)

Inflation : 1,6%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 2,5

Population : 69,3 millions

Les élections, repoussées après la mort du roi Bhumibol Adulyadej en 2016, vont se tenir au milieu de l’année. Pheu Thai, le parti de Thaksin et Yingluck Shinawatra, évincés l’un et l’autre par les généraux, va enregistrer un beau score, mais pas de quoi empêcher qu’un responsable nommé par l’armée continue à jouer le rôle de Premier ministre. Il pourrait s’agir de Prayuth Chan-ocha, le chef de la junte au pouvoir. Les restrictions sur les libertés qui avaient été imposées par la junte seront assouplies, sans que cela suffise à mettre fin aux manifestations. La relance de l’économie constitue la priorité du gouvernement, qui va développer de grands projets industriels et d’infrastructure.

Vietnam

Croissance du PIB : 6,5%

PIB par habitant : 2.660 $ (7.850 $ en PPA)

Inflation : 4,1%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 6,1

Population : 97,4 millions

Des orientations politiques concurrentes vont s’opposer au sein du Parti communiste, mais le régime de parti unique va persister sous la direction du secrétaire général Nguyen Phu Trong. La campagne gouvernementale contre la corruption en hérisse plus d’un, mais elle va quand même se poursuivre. Des réformes graduelles, favorables à l’activité économique, vont soutenir la croissance.

A surveiller : ambitions commerciales. Le gouvernement espère conclure un accord de libre-échange avec l’UE en 2019.

Pays par pays

Moyen-Orient/Afrique

Afrique du Sud

Croissance du PIB : 1,8%

PIB par habitant : 6.750 $ (14.140 $ en PPA)

Inflation : 5,7%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 3,4

Population : 58,1 millions

En remplaçant son peu recommandable président Jacob Zuma par Cyril Ramaphosa, un pragmatiste conciliant, le Congrès national africain (ANC) a renforcé sa position à la veille des élections législatives, qui doivent se tenir avant le mois d’août. Cyril Ramaphosa agira avec prudence contre les groupes d’intérêts et la corruption tout en relançant les réformes probusiness gelées par Jacob Zuma.

Algérie

Croissance du PIB : 2,8%

PIB par habitant : 4.720 $ (16.070 $ en PPA)

Inflation : 6,9%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 5,2

Population : 42,9 millions

Abdelaziz Bouteflika briguera et remportera un cinquième mandat présidentiel en avril. Malgré ses 81 ans et la maladie, il reste un relais important pour les intérêts des élites civiles et militaires. Manifestations et répression persisteront du fait de la mauvaise gestion de l’économie. La production et les prix du pétrole seront soutenus.

Angola

Croissance du PIB : 2,5%

PIB par habitant : 3.640 $ (6.520 $ en PPA)

Inflation : 24,7%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 4

Population : 31,8 millions

Le président João Lourenço substituera son propre réseau d’influence à celui de son prédécesseur, José Eduardo dos Santos, resté au pouvoir de 1979 à 2017. Il a déjà remplacé de hauts responsables de l’armée et de la police et annulé des contrats d’Etat passés avec des médias. L’économie continuera à reposer sur la production de pétrole, et la hausse des prix stimulera la croissance.

Arabie saoudite

Croissance du PIB : 2%

PIB par habitant : 22.580 $ (54.750 $ en PPA)

Inflation : 2,3%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 2,2

Population : 34,6 millions Après le scandale suscité par l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, la passation de pouvoir du roi, Salmane ben Abdelaziz à son fils Mohammed ben Salmane devra être reportée. En dehors de réformes populistes, comme la première étape d’une campagne anticorruption, le prince héritier s’efforcera de sortir le pays de sa dépendance au pétrole en finançant les investissements dans d’autres secteurs.

A surveiller : les élections municipales. Ce scrutin, où les femmes ont le droit de voter, est prévu en décembre. La plupart d’entre elles ne prendront pas la peine de se déplacer.

Cameroun

Croissance du PIB : 4,6%

PIB par habitant : 1.610 $ (3.970 $ en PPA)

Inflation : 1,3%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 3,6

Population : 25,3 millions

Paul Biya entame un septième mandat présidentiel. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, qu’il dirige, conservera la majorité aux législatives de 2019. Le statu quo perpétuera une sous-représentation de la communauté anglophone dans l’ouest du pays, ce qui engendrera des troubles sécessionnistes. Dans le Nord, la stabilité sera encore plus menacée par les extrémistes islamistes. Les mesures soutenues par le FMI seront favorables à la croissance.

Egypte

Croissance du PIB : 5,6%

PIB par habitant : 2.700 $ (13.120 $ en PPA)

Inflation : 13,6%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 8,9

Population : 99,5 millions

Abdel Fattah al-Sissi, qui entame un second mandat présidentiel, poursuivra les réformes destinées à stimuler la croissance. L’amélioration de la situation économique et la répression impitoyable rendront le mécontentement social moins virulent. Les autorités renforceront leur lutte contre les djihadistes.

Pays par pays

Ethiopie

Croissance du PIB : 7,3%

PIB par habitant : 620 $ (2.170 $ en PPA)

Inflation : 8%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 3,4

Population : 110,1 millions

Le Premier ministre réformateur, Abiy Ahmed, poursuivra son ambitieux programme de modernisation malgré la résistance des membres conservateurs de son parti. Le traité de paix avec l’Erythrée voisine, l’une de ses premières initiatives, générera des dividendes sur le plan économique, et le rebond de la croissance sera soutenu.

Iran

Croissance du PIB : – 3,4%

PIB par habitant : 4.070 $ (21.610 $ en PPA)

Inflation : 16,5%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 3

Population : 82,8 millions

Lorsque les effets des nouvelles sanctions américaines commenceront à se faire sentir, le président, Hassan Rohani, sera confronté à une opposition croissante des partisans d’une ligne dure. Au mieux, son train de réformes économiques tombera à l’eau, mais il pourrait aussi être contraint de quitter le pouvoir en raison des manifestations et de l’opposition de la classe politique. Les sanctions feront chuter les exportations de pétrole et ébranleront la confiance des milieux d’affaires, ce qui plongera le pays dans la récession.

Irak

Croissance du PIB : 5,3 %

PIB par habitant : 5.790 $ (17.330 $ en PPA)

Inflation : 2%

Solde budgétaire (% du PIB) : 3,8

Population : 40,4 millions

Le chef chiite Moqtada al-Sadr et ses partisans ont remporté un grand nombre de sièges aux élections législatives de 2018 mais, en signe de solidarité avec les manifestations contre la mauvaise gouvernance, ce populiste a reporté les négociations sur la formation d’une coalition. En octobre, le Premier ministre Abdel Mahdi n’avait toujours pas pu constituer un gouvernement complet. Vu la crise politique dans laquelle le pays est embourbé, une démission d’Abdel Mahdi n’est pas à exclure. Dans le nord du pays, les Kurdes continueront à protester contre l’annulation des résultats du référendum d’indépendance de 2017. Avec la victoire sur Daech, l’économie connaîtra un accroissement de la production pétrolière et une amélioration du climat des affaires.

Israël

Croissance du PIB : 3,3%

PIB par habitant : 42.300 $ (41.200 $ en PPA)

Inflation : 1,8%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 2,8

Population : 9 millions

Le Premier ministre de droite, Benyamin Nétanyahou, fait l’objet d’une série d’accusations de corruption au moment même où sa coalition s’apprête à se présenter aux élections législatives de 2019. Les partis de centre gauche gagnent du terrain, mais Nétanyahou conserve toutes ses chances de prendre la tête d’un cinquième gouvernement. Avec un exécutif qui accorde la priorité à des dépenses populistes plutôt qu’à l’équilibre du budget, les dirigeants de toutes tendances adopteront une position probusiness.

Jordanie

Croissance du PIB : 2,8%

PIB par habitant : 4.290 $ (9.210 $ en PPA)

Inflation : 3,1%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 5

Population : 10,6 millions

Soutenu par son armée, le roi Abdallah II poursuivra un programme de modernisation qui contribuera à améliorer l’environnement des entreprises. Sous la houlette du FMI, la gestion de l’économie visera à réduire progressivement le déficit budgétaire sans que les mesures d’austérité n’engendrent de manifestations.

Kenya

Croissance du PIB : 5,8%

PIB par habitant : 1.730 $ (3.630 $ en PPA)

Inflation : 6,2%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 6,2

Population : 52,2 millions

Le président, Uhuru Kenyatta, et le principal leader de l’opposition, Raila Odinga, se sont réconciliés après l’élection âprement disputée qui, en 2017, a failli mettre fin au régime démocratique. Des mesures visant à élargir l’assiette de l’impôt et à contrôler les dépenses renforceront l’équilibre du budget et, alors qu’il s’apprête à devenir un pays exportateur de pétrole, le Kenya verra se réduire le déficit de la balance courante.

Liban

Croissance du PIB : 2,6%

Marrakech, Maroc
Marrakech, Maroc© istock

PIB par habitant : 10.140 $ (15.500 $ en PPA)

Inflation : 4,5%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 7,1

Population : 6,2 millions

Divisé par des rivalités religieuses et personnelles, le camp sunnite libanais devra faire face à l’influence croissante du Hezbollah, mouvement chiite soutenu par l’Iran, qui a fait un bon score aux élections de 2018. A l’issue des négociations sur la formation d’un nouveau gouvernement, le Hezbollah pourrait se trouver dans une coalition inconfortable avec le Courant du futur du Premier ministre, Saad Hariri.

Libye

Croissance du PIB : 4%

PIB par habitant : 8.540 $ (19.210 $ en PPA)

Inflation : 19,6%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 3,7

Population : 6,3 millions

Après le chaos de l’ère post-Kadhafi, le pays est en train de se rassembler. Il devrait tenir des élections en 2019 pour unifier deux bases de pouvoir rivales : à l’ouest, celle du gouvernement soutenu par les Nations unies, et à l’est, celle contrôlée par le général Haftar, le chef militaire le plus puissant du pays. Le processus politique dépendra de l’option choisie par le général : s’emparer du pouvoir par la force ou l’obtenir par des moyens constitutionnels.

Maroc

Croissance du PIB : 3,3%

PIB par habitant : 3.360 $ (9.090 $ en PPA)

Inflation : 1,4%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 3,7

Population : 36,6 millions

Malgré la multiplication des manifestations, le roi Mohammed VI ne relâchera pas son emprise sur le pouvoir et réagira par des concessions et de modestes réformes. Très divisé, le gouvernement de coalition poursuivra sa tâche tant bien que mal. Sa politique visera essentiellement à préserver une situation budgétaire saine tout en gardant les moyens d’acheter le silence des mécontents. Dans le secteur des services et dans l’industrie, la croissance sera soutenue.

Nigeria

Croissance du PIB : 1,9%

PIB par habitant : 2.410 $ (6.020 $ en PPA)

Inflation : 13,6%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 2

Population : 201 millions

Le président Muhammadu Buhari sera réélu en février, car la nouvelle coalition de l’opposition risque de se disloquer avant le scrutin. Compte tenu de la fragilité du régime, il ne faut guère s’attendre à des progrès dans la lutte contre les rebelles islamistes au Nord, le nationalisme dans la région pétrolifère du delta du Niger, et le sécessionnisme au Biafra. La faible avancée des réformes axées sur le marché ralentira encore la croissance.

Syrie

Croissance du PIB : 9,9%

PIB par habitant : 1.800 $ (4.540 $ en PPA)

Inflation : 19,6%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 8,4

Population : 18,6 millions

Bachar al-Assad a repris le contrôle de la quasi-totalité du pays, bénéficiaire d’une guerre par procuration entre grandes puissances qui a évolué en faveur de la Russie et de l’Iran. Mais des rebelles soutenus par les Occidentaux ont créé des enclaves dans l’Est à majorité kurde, tandis que des forces alliées turques défendent des territoires dans le Nord. Après des années de guerre, un semblant de stabilité créera un rebond économique de courte durée.

Zimbabwe

Croissance du PIB : 2,2%

PIB par habitant : 1.200 $ (2.230 $ en PPA)

Inflation : 8,1%

Solde budgétaire (% du PIB) : – 8,7

Population : 17,3 millions

Le président Emmerson Mnangagwa ne dispose que d’un court mandat pour tenter de redresser la situation après les décennies de règne capricieux de Robert Mugabe.

Sa réussite dépendra en grande partie de la réaction d’une population avide de liberté politique et de reprise économique, alors que ni l’une ni l’autre ne sont en vue. Si les forces armées perdaient rapidement leurs avantages, elles pourraient vouloir jouer un rôle politique.

Pays par pays

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content