Les Bourses européennes ont le moral en berne ce matin. Les investisseurs sont à nouveau inquiets sur la santé de l’économie américaine, à la veille de la publication des statistiques officielles de l’emploi aux Etats-Unis, très redoutées, et la multiplication des profits warnings qui laissent présager une saison de résultats assez morose.
Selon l’étude du cabinet en ressources humaines ADP publiée mercredi, le secteur privé a détruit 693.000 emplois en décembre, ce qui est largement supérieur aux prévisions des analystes.
Au rang des profits warning, le groupe Lenovo, un des leader du marché des ordinateurs personnel, a annoncé que ses ventes s’étaient nettement détériorées au quatrième trimestre, l’obligeant à encore inscrire une perte au quatrième trimestre et à supprimer 2.500 emplois. Du coup en Europe, Infineon évoluant dans le secteur est en nette régression de 10%.
Par ailleurs, dans le secteur pétrolier, Valeo est en fort recul de 3,72%. L’agence de notation Moody’s a abaissé d’un cran la note d’endettement à long-terme du groupe d’équipement automobile, à “Ba1” contre “Baa3”, et a assorti cette note d’une perspective négative.
La Bourse de Bruxelles est également en forte baisse de 2% à la mi-séance.
AB-INBEV est en queue du Bel 20 à la mi-journée, en baisse de 5%. Le géant de la bière projette d’émettre pour 5 milliards de dollars (environ 3,7 milliards d’euros) d’obligations, afin de financer le remboursement de dettes bancaires, a indiqué une source proche de la transaction. Aucun détail n’a été donné sur les emprunts en question.
Hors du Bel 20, Van de Velde est à la peine et se contracte de 1,7%. Le chiffre d’affaires du spécialiste belge de la lingerie féminine, s’est contracté l’an dernier pour la première fois depuis des années. Le management tablait sur une légère progression des ventes. La crise économique a eu un impact plus fort que prévu sur les ventes en novembre et en décembre tandis que la faiblesse de la livre et des devises scandinaves ont pesé sur les ventes hors de la zone euro.
Aujourd’hui nous attendons la décision de la banque d’Angleterre sur ses taux. Elle pourrait descendre à 1,50% contre 2% actuellement, soit son plus bas niveau de son histoire.