France: 1200 postes supprimés à La Redoute

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Les futurs repreneurs de la Redoute, l’un des leaders français de la vente à distance, ont annoncé jeudi un plan de suppression de 1.178 postes sur 3.437 en quatre ans, une “douche froide” pour les syndicats.

Nathalie Balla, PDG de La Redoute, et Eric Courteille, secrétaire général de la maison-mère Redcats, ont beau assurer que les licenciements seront “significativement” inférieurs aux 672 du dernier plan social en 2008, les représentants syndicaux ne retiennent, eux, que le chiffre de 1.178. “C’est une grosse douche froide concernant l’emploi”, a réagi Fabrice Peeters, délégué syndical CGT. “Là, c’est la colère, j’ai envoyé quelques messages à quelques collègues qui m’ont répondu et ils sont tous abattus. Ils se demandent si aujourd’hui ils ne vont pas cesser le travail, parce que l’annonce est tellement fracassante, tellement assommante, que je pense que les bras de chacun en sont tombés”, a-t-il ajouté.

En réaction, les syndicats n’excluent pas des actions coups de poing. Aux 1.178 postes, sur 3.437 (en France et à l’étranger), qui seront supprimés en quatre ans à La Redoute, il faut ajouter 172 suppressions à Relais Colis, qui compte 569 salariés et qui sera également cédé par Kering, actuel propriétaire, à Nathalie Balla et Eric Courteille. Leur projet de reprise avait été retenu par le groupe de luxe le 4 décembre. “On a un impact de 1.178 postes sur les quatre ans, en termes de réductions de postes. Mais nous privilégierons des mesures d’âge, les pré-retraites et les plans de départs volontaires, afin de restreindre au maximum le nombre de départs contraints. Il serait significativement en-dessous de celui du plan de 2008, qui était de 672”, a déclaré à l’AFP Nathalie Balla. Eric Courteille a ajouté que Kering contribuerait à hauteur de 315 millions d’euros à la “transformation économique et industrielle” de l’entreprise et financerait en plus “les mesures sociales garanties” par l’intermédiaire d’une fiducie (structure spéciale).

Le plan d’affaire présenté au comité d’entreprise prévoit l’investissement de “près de 50 millions d’euros dans la création d’un outil logistique” et “plus de 30 millions d’investissement informatique pour accompagner l’accélération de la modernisation” de l’organisation de l’entreprise, a détaillé Nathalie Balla, ajoutant qu’elle tablait sur un retour à l’équilibre en 2017, après un retour à la croissance en 2016. Nathalie Balla et Eric Courteille pourraient officiellement prendre les rênes de La Redoute à la mi-avril, après des “procédures d’information-consultation sur le projet de cession” qui “s’ouvriront les 15 et 16 janvier”, selon un communiqué de La Redoute.

D’après un décompte de l’entreprise, à fin octobre 2013, La Redoute emploie 3.437 salariés, dont 2.656 en France.

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