Le succès des SUV comme voitures familiales

Il s’agit, bien sûr, de ce qu’on appelle un SUV – Sport Utility Vehicle. Aujourd’hui, chaque marque en compte au moins un dans sa gamme. Celui-ci se démarque pourtant nettement de ses concurrents. Il peut aussi bien être confié au voiturier d’un restaurant étoilé que mené par monts et par vaux. Trends Style a testé le Mercedes GLC.

Sur le hayon du successeur du Mercedes GLK, dont le confort s’apparente à celui d’un salon, y compris sur les chemins boueux, figurent les trois lettres GLC. Le SUV de Mercedes a en effet changé de nom. Pourquoi ? Essentiellement parce que la gamme a connu, ces dernières années, un développement inouï. Eu égard à la variété de types de voitures que Mercedes propose aujourd’hui, il était grand temps de rendre la nomenclature de ses modèles plus logique. Tout comme il était logique de transformer GLK en GLC puisqu’en termes de segment et de dimensions, ce dernier appartient à la classe C. De même, le plus grand – et nouveau – coupé GLE lancé sur le marché il y a quelques mois, appartient clairement au segment de la classe E. Et, plus imposant encore, le GL – c’est son nom actuel – fera l’objet dans quelques mois d’un relookage approfondi et d’une nouvelle appellation, GLS, l’associant à la Classe S, le porte-étendard des berlines Mercedes. Enfin, dans le segment des plus petites voitures, la GLA est assimilée à la Classe A. Rien que de très logique, donc.

Ces dernières décennies, les designers ont conçu plusieurs nouveaux types de voitures.

Depuis quelque temps, les show-rooms de Mercedes regorgent de nouveaux modèles. Les raisons en sont multiples. D’abord, les designers automobiles ont, ces dernières décennies, conçu plusieurs nouveaux types de voitures. Une diversification qui n’a pas manqué de séduire le public. Jadis, le choix était simple – pour ne pas dire simpliste. Dans les années 1970, les show-rooms présentaient des berlines – des voitures à quatre portes avec coffre – et çà et là, l’un ou l’autre coupé. Certains modèles existaient en version break, mais ils étaient rares. Puis, au milieu des années 1980, Renault a lancé l’Espace, le premier monovolume destiné à un public relativement large. Et l’imagination des designers s’est emballée. Les plus jeunes ont surélevé le hatchback, ajouté aux quatre portes un hayon en lieu et place du coffre traditionnel et donné vie au cross-over. Du coup, les véhicules considérés comme des tout-terrain se sont peu à peu policés pour devenir des voitures destinées à un usage quotidien : le SUV. Et ce, au moment où une combinaison du break et du coupé devenait un shooting brake. Entre-temps, Mercedes avait été le premier constructeur à équiper un coupé de quatre portes et à créer ainsi ce nouveau type de voiture. La CLS, lancée en 2004, est et reste l’une des voitures les plus belles et les plus intemporelles. Le concept a été aussitôt copié par les autres grandes marques telles que BMW et Audi.

Le succès des SUV comme voitures familiales
© Mercedes-Benz

Toutes les versions citées se trouvent aujourd’hui dans les show-rooms des concessionnaires Mercedes. En réalité, proposer une telle variété de modèles s’avère relativement peu coûteux – un bonus appréciable pour toutes les marques, lesquelles ont récemment étoffé leurs gammes – grâce à la technologie. Explication : aujourd’hui, les voitures sont construites comme des boîtes de construction. Les modèles d’une même marque sont constituées de pièces communes, tels les châssis et les moteurs. Pour un constructeur, créer un nouveau modèle n’implique plus de devoir partir de zéro.

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© Mercedes-Benz

Tous les éléments permettant de confectionner un ensemble sont présents dans la ‘banque d’organes’ de la marque. Le nouveau GLC est ainsi basé sur la plate-forme de la Classe C – avec quelques modifications, bien sûr. L’empattement – la distance entre les essieux avant et arrière -, par exemple, a été allongé de près de 12 centimètres, ce qui permet aux passagers arrière de bénéficier de plus d’espace pour les jambes.

Le GLC n’en est pas moins neuf en tant que concept global. Ou, en tout cas, totalement dif-férent de son prédécesseur. Ainsi, la ligne très anguleuse de la carrosserie du GLK a été remplacée par un profil lisse et en déclive. Cela donne au GLC à la fois plus d’allure et de décontraction. Les flancs présentent une combinaison harmonieuse de surfaces concaves et convexes. La perfection des proportions et l’équilibre entre nez, habitacle et face arrière lui confèrent une grande élégance, laquelle se traduit aussi dans son aménagement intérieur, caractérisé par l’utilisation de matériaux hautement raffinés. Un développement que l’on pressentait déjà lors du lancement, l’an dernier, de l’actuelle Classe C.

Le succès des SUV comme voitures familiales
© Mercedes-Benz

Bien que le GLC ait évolué stylistiquement par rapport au GLK, il a hérité des qualités fondamentales de son devancier, tout en se révélant, grâce à une technologie toujours plus évoluée, plus impressionnant par la souplesse de son comportement sur terrains difficiles – ornières boueuses ou obstacles tels que roches ou amoncellement d’arbres. Sur ce plan, Mercedes se distingue nettement de la concurrence. A bord de la plupart des SUV de la même classe, il est préférable de ne pas se hasarder sur des terrains exagérément inhospitaliers. Ce n’est en rien une critique, ni une manière de porter le GLC au pinacle. Cela correspond simplement à une réalité. Les SUV sont dérivés des tout-terrains, mais leurs capacités en la matière ont été réduites parce que le public n’en a pas réellement besoin. Actuellement, leur popularité leur vient surtout de leurs qualités de voitures familiales. Et ils sont souvent appréciés des femmes en raison de la position de conduite élevée qu’ils offrent. Et ce n’est pas près de changer : les SUV et les cross-over sont aujourd’hui les types de voitures dont les ventes se développent le mieux. Pas seulement en Belgique et en Europe… Dans le monde entier, le public est attaché à ce type de voiture élégante et surélevée.

Les SUV sont dérivés des tout-terrains, mais leurs capacités en la matière ont été réduites parce que le public n’en a pas réellement besoin.

Pour Mercedes, ceci ne doit pas avoir pour effet de réduire les capacités de terrain de ses SUV, en particulier celles de son GLC. On a pu goûter pleinement aux qualités de ses 4 roues motrices – une vertu toujours plus limitée sur nombre de SUV mais indispensable sur des véhicules tels que le GLC qui propose une technologie de support et de protection tout à fait appropriée à la pratique tout-terrain. Le pack Offroad Pro équipe le GLC de pare-chocs spéciaux, d’un protège-carter spécifique et de pneus idoines, entre autres, et permet un meilleur angle de descente pour aborder des pentes abruptes. Mais surtout, cinq programmes aident à braver divers types de terrains : route glissante, pente – grâce à l’assistance à la descente qui permet au GLC d’aborder celle-ci de façon entièrement autonome -, passages problématiques – grâce à la Rocking Assist. Dans ce dernier mode, le GLC se positionne de lui-même plus en hauteur, créant sous lui un espace libre de 22,7 centimètres.

Le succès des SUV comme voitures familiales
© Mercedes-Benz

Tout ceci a pu être testé à bord d’un GLC 220D, version qui sera fréquemment choisie en Belgique. La traction à quatre roues (4Matic) et la boîte de vitesses automatique à neuf rapports qui permet de se mouvoir en souplesse partout et toujours, sont de série. Tout comme la suspension équipée d’amortisseurs variables, permettant au châssis de s’adapter aisément aux conditions de roulage. Il en résulte un confort cinq étoiles sur quatre roues lorsqu’on sélectionne la position Confort. La fonction Agility Control active, elle, le mode ECO ou Sport. Dans ce dernier, la suspension paraît un peu plus dure, ce qui permet au GLC de ne pas se coucher dans les virages rapides.

Le capot abrite un turbo-diesel de 2,1 litres délivrant 170 chevaux. Son couple maximal de 400 Nm garantit une puissance suffisante. Le GLC passe de 0 à 100 kilomètres en 8,3 secondes. Une performance pour un véhicule de telles dimensions, dont la consommation moyenne ne s’élève qu’à 5 litres grâce à la technologie évoluée de son moteur et à l’utilisation de nouveaux matériaux qui réduisent le poids du GLC de 50 kilos par rapport à celui de son prédécesseur.

TEXTE JO BOSSUYT

FICHE TECHNIQUE

Moteur 2.143 cc turbo-diesel,

170 CV à 3.400-4.200 t/m,

couple max. 400 Nm à 1.400-2.800 t/m

Transmission Quatre roues motrices, boîte de vitesses automatique à 9 rapports

Performances 210 km/h / 0-100 km/h en 8,3 s

Consommation moyenne 5 litres

Emissions CO2 129 g/km

Prix de base 46.585 euros

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