Xavier Corman

Bloc-Notes 6: “Un break pour prendre de la hauteur”

Xavier Corman Fondateur de la fintech bruxelloise Edebex

Quand on lance ou qu’on dirige un projet, on est souvent la tête dans le guidon. On peine alors à prendre du temps pour réfléchir sur la stratégie et sur le long terme. Aussi, partir en vacances me semble le moment idéal pour vider son agenda et prendre un peu de recul. De l’avantage des breaks.

Break : 0 heure et 0 meeting (enfin presque)

La tête dans le guidon

Chaque semaine, je vous dévoile mon nombre d’heures travaillées et ma quantité de réunions. En faisant le décompte, on note rapidement que le principal du temps de travail est consacré à des réunions et à des préparations de ces réunions. Il faut tout le temps aller vite pour délivrer les ‘to-do’ et tenir les engagements. Tout retard a un effet en cascade qui peut être problématique. Surtout que pour My Stand, nous avons mis en place un calendrier très ambitieux.

Les quelques temps morts servent à reposer le cerveau et à décompresser. En général, les seules réflexions possibles consistent à savoir comment tenir le rythme, comment produire ce qui est attendu et redéfinir constamment les priorités opérationnelles.

Quand on lance sa start-up, on est la tête dans le guidon, et la conclusion est qu’il y a peu de temps à la réflexion stratégique. Or celle-ci est primordiale pour se projeter à moyen-terme et avoir une bonne vision de l’objectif à atteindre.

Le rôle des breaks

Je n’aime pas trop le terme “vacances” car il fait penser à vide ou absence. Je préfère le terme “break” qui fait penser à rupture ou interruption. Je pense qu’un entrepreneur n’est jamais vraiment absent de son entreprise. Même s’il n’est pas présent physiquement, il en reste la pièce maitresse. Et son projet reste en permanence dans sa tête…

J’ai pris du temps au ski. Un break. J’ai réussi à vider mon agenda pendant une semaine mais pas totalement ma tête. Mais les pensées ne sont pas les mêmes : on ne pense pas aux e-mails à traiter ou aux préparations de dossiers ou de documents à faire. La réflexion se fait plus sur l’évolution possible de My Stand, sur les directions à choisir et sur les difficultés ou obstacles à faire face. Une vraie prise de recul, utile.

L’autre point fort des breaks est de pouvoir échanger avec des gens qui sont totalement vierges du business. Ils viennent avec des questions désarmantes ou des remarques inattendues car pleines de naïveté… mais également de bon sens. C’est toujours utile de les écouter car ça permet de remettre ses certitudes en question et de voir comment les clients ou utilisateurs potentiels pourraient voir les choses.

La vision de moyen-terme et l’actualité

Malgré un break, l’actualité est bien présente et nourri cette réflexion ; de court-terme et de long-terme. Avec le Coronavirus, des salons sont annulés, les déplacements limités et les rencontres en face-to-face évitées. Il faut avouer qu’on a vu mieux pour lancer une marketplace de fabrication de stands…

La réflexion de court-terme est sur le timing. Combien de temps va durer cette crise du Coronavirus ? Quels seront les pays impactés ? Quel pourcentage de salons vont-ils être annulés ou impactés ? Comment vont réagir les exposants et les fabricants de stand ?

La réflexion de long-terme est sur l’évolution des relations entre entreprises. Les entreprises vont-elles agir différemment pour se faire connaître et faire connaître leurs produits ou services ? Les salons vont-ils disparaître ou fortement diminuer ?

Sur le court terme, la plupart des professionnels sont d’accord sur le fait qu’après l’hystérie du Coronavirus, les salons vont reprendre et peut-être même rattraper ce qui a été perdu. Il faut donc s’attendre à une accélération du marché dans quelques mois. Bref, tout bon pour notre timing. On lance My Stand en beta en 2020 et à pleine puissance en 2021.

Pour le long terme, on n’a jamais réussi à remplacer un salon professionnel. D’aucuns ont prédit leur disparition avec internet. La réalité montre l’inverse et au contraire, le besoin de se rencontrer physiquement est renforcé par l’importance des communications digitales. Or, comment faire un grand nombre de rencontres en un minimum de temps ? En mettant un grand nombre de gens au même endroit. Si ces gens peuvent montrer leurs produits ou leurs services, on a… un salon.

Donc, les salons resteront une réalité pour encore très longtemps. Et les standistes souffrant de la crise du Coronavirus seront encore plus à la recherche de nouvelles opportunités commerciales sur my-stand.com.

Allez, fini le break. Au travail !

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