La dette de la SNCB continue d’augmenter…

À la gare de Liège Guillemins. © BELGA/Nicolas Lambert

La dette de la SNCB continue d’augmenter, a admis mercredi devant la commission Infrastructure de la Chambre le Chief Financial Officer (CFO) de la SNCB, Olivier Henin. Infrabel, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire, est par contre parvenu à stabiliser sa dette, a assuré Christine Vanderveeren, sa CFO.

Les deux CFO étaient auditionnés par les députés de la commission Infrastructure afin de faire le point sur l’endettement du groupe SNCB. En mai dernier, le journal L’Echo avait indiqué que les chemins de fer belges cumulaient au total une dette de plus de 6 milliards d’euros.

Ce chiffre est basé sur une confusion entre des chiffres comptables et des chiffres financiers, ont défendu les deux responsables, sans toutefois fournir de chiffres tout à fait comparables entre eux permettant une addition.

Au 31 décembre 2015, la dette financière nette de la SNCB s’élevait à 2,950 milliards d’euros, contre 2,874 milliards un an plus tôt et 2,649 au 1er janvier 2014 (lors de la restructuration du groupe SNCB), d’après les chiffres communiqués par la SNCB. La SNCB n’est pas encore en voie de stabiliser sa dette, a reconnu son CFO.

De plus, ces chiffres ne comprennent pas les dettes latentes, les subsides reçus mais pas encore dépensés ou encore les besoins en fond de roulement. En réalité, la dette “économique” de la SNCB s’élevait à 3,189 milliards d’euros au 31 décembre 2015, selon M. Henin.

Du côté d’Infrabel, qui a hérité d’une dette financière nette de 2,237 milliards d’euros au moment de la réforme du groupe SNCB, ce chiffre est passé à 2,187 milliards au 31 décembre 2015, a expliqué Mme Vanderveeren. La société atteint donc l’objectif de stabilisation de la dette fixé par le gouvernement, a-t-elle souligné.

Plusieurs députés se sont demandé comment la SNCB pourrait elle aussi stabiliser sa dette alors que, par exemple, le ministre de la Mobilité, François Bellot, a annoncé un investissement supplémentaire d’un milliard d’euros notamment pour finaliser le RER.

Il est difficile d’y voir clair sur l’avenir sans disposer des contrats de gestion qui se font toujours attendre et des plans d’investissements, a réagi en substance Olivier Henin. L’endettement futur du groupe dépend clairement de choix politiques à faire, a-t-il conclu.

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