Tapis rouge pour Wallimage et ses 200 millions de retombées économiques

Yoann Blanc dans La Trève © RTBF

Le fonds régional d’investissement dans l’audiovisuel wallon fête ses 15 ans avec un joli bilan.

L’information peut sembler anecdotique, mais un magazine de cinéma français qui consacre sa une à un fonds d’investissement wallon, ça n’arrive pas tous les jours.

Se définissant comme “l’hebdomadaire des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel”, le respecté Ecran Total rend en effet hommage à Wallimage dans sa toute dernière édition parue ce mercredi. La raison de cet honneur singulier ? Le bilan très positif de cette institution à l’occasion de son 15e anniversaire, tant pour l’industrie du cinéma en Région wallonne que pour les films français qui ont été tournés dans le sud de notre pays.

Créé en 2001 pour dynamiser le secteur du cinéma sur notre territoire, Wallimage se définit comme une société de droit public qui soutient des productions et des entreprises audiovisuelles en Région wallonne. Basé à Mons, ce fonds économique emploie aujourd’hui neuf personnes et dispose d’une enveloppe budgétaire annuelle de 5,5 millions d’euros octroyée par le ministère wallon de l’Economie. Au quotidien, Wallimage agit comme une entreprise de conseils en investissement qui analyse des dossiers pour ses filiales Wallimage Coproductions et Wallimage Entreprises, respectivement actives dans le tournage de films et le soutien aux sociétés de services audiovisuels.

Retour sur investissement

En 15 ans d’existence, Wallimage Coproductions a soutenu pas moins de 282 projets audiovisuels – dont 217 longs métrages de fiction – dans lesquels la structure a investi plus de 60 millions d’euros. Un solide engagement financier qui, d’ici 2017, aura généré au total plus de 200 millions d’euros de dépenses audiovisuelles en Région wallonne, soit un taux de retombées économiques de 350 % par rapport aux sommes injectées à la base par Wallimage. “Nous pouvons êtres fiers de ce bilan car nous avons clairement contribué à créer des centaines d’emplois dans le secteur audiovisuel wallon, commente Philippe Reynaert, directeur de Wallimage. Nous avons réussi à stabiliser plusieurs maisons de production et je suis donc optimiste pour l’avenir du secteur.”

Car au-delà des investissements consentis par Wallimage Coproductions, le fonds régional wallon se distingue aussi par le soutien qu’il apporte aux sociétés de services audiovisuels via sa filiale Wallimage Entreprises, née quelques années après la maison mère. Depuis sa création en 2008, cette autre structure a en effet investi dans 44 entreprises wallonnes pour un montant total de quelque 11 millions d’euros sous forme de prise de capital ou de prêt subordonné. Avec, parfois, quelques faillites au programme, mais aussi de jolies plus-values réalisées lors de reventes de parts comme ce fut le cas avec iMovix, cette société montoise spécialisée dans les ralentis extrêmes.

Qu’il s’agisse de “petits” films belges (Ultravona, Nue propriété, etc.) ou de grosses productions françaises tournées en Wallonie notamment grâce au système du tax shelter (Rien à déclarer, De rouille et d’os, etc.), Wallimage a non seulement réussi à garantir, au fil des ans, du travail aux techniciens et aux comédiens wallons, mais a surtout contribué au développement d’une nouvelle activité économique pérenne dans le sud du pays.

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