Vers un premier mai explosif

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Ce 25 avril est placé sous le signe des actions syndicales. Les syndicats commencent tout doucement à s’échauffer pour les traditionnelles sorties musclées du premier mai.

Chaque année, la fête du Travail est l’occasion pour les leaders syndicaux de remotiver leurs troupes. Le sujet du moment, c’est bien sûr le dossier miné du rapprochement des statuts ouvriers-employés. La Cour constitutionnelle a fixé une date butoir : le 8 juillet prochain, ces statuts devront être harmonisés. Les partenaires sociaux n’étant pas parvenus à se mettre d’accord, la patate chaude a été renvoyée au gouvernement. Qui dispose désormais de deux mois à peine pour aboutir à une réforme nécessaire mais idéologiquement explosive.

Pour résumer, les patrons plaident pour une harmonisation “a minima”, calquée sur le régime globalement moins favorable des ouvriers. Les syndicats souhaitent quant à eux une harmonisation “vers le haut”, ce qui implique d’offrir aux ouvriers les mêmes droits que les employés. Les discussions achoppent principalement sur les délais de préavis. A titre d’exemple, un employé licencié qui a accumulé 10 ans d’ancienneté bénéficie d’un délai de préavis de 300 jours. Un ouvrier avec la même ancienneté doit se contenter de 64 jours. Une telle harmonisation — vers le haut — générerait un supplément de handicap salarial de 2 à 4 % en moyenne, a chiffré la FEB.

L’inévitable compromis que le gouvernement devra dégager est un vrai numéro d’équilibriste. En attendant, les syndicats fourbissent leurs armes en ce 25 avril, journée d’actions et de grèves dans tout le pays. Une manière de chauffer la base en vue du premier mai.

8 JUILLET 2013

A cette date, les statuts ouvriers et employés devront être harmonisés. Un dossier miné que les partenaires sociaux ont renvoyé au gouvernement.

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