L’Ukraine, ravagée par un an de guerre dans l’est industriel, devrait enregistrer une chute de son PIB de 9% en 2015, a indiqué dimanche le Fonds monétaire international (FMI), dans un communiqué. En avril, l’institution avait tablé sur un repli de 5,5% du produit intérieur brut ukrainien.
L’inflation, elle, devrait atteindre 46% en raison d’un taux de change défavorable et d’une hausse des prix de l’énergie, a ajouté l’organisation dirigée par la Française Christine Lagarde.
Le gouvernement ukrainien prévoit une contraction de l’économie de 5,5% cette année, après -6,8% l’an dernier, tandis que la Banque mondiale s’attend à un plongeon de 7,5%.
Malgré cette dégradation, le FMI –qui a achevé vendredi une mission de dix-sept jours à Kiev– dit avoir noté des signes encourageants: une stabilisation des taux de change, une augmentation des réserves internationales et un redressement des dépôts des banques en monnaie locale.
“Les autorités (ukrainiennes) reconnaissent que la mise en place des réformes économiques est indispensable pour rétablir la stabilité financière et restaurer une croissance robuste et durable”, a souligné l’organisation, dont le siège est à Washington.
Kiev s’est engagée notamment, selon le FMI, à réformer en priorité la fiscalité et le secteur de l’énergie. Sur ce dernier point, les autorités ukrainiennes devraient procéder à un ajustement des tarifs et à une diminution de la consommation pour viser l’indépendance énergétique.
“Elles veulent aussi réhabiliter le système bancaire et instaurer un climat propice aux milieux des affaires”, a relevé Fonds.