Ukraine: l’accord céréalier “essentiel pour la sécurité alimentaire mondiale”

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres © Belgaimage

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a jugé lundi, avant un sommet du G20, “essentiel pour la sécurité alimentaire mondiale” l’accord permettant l’exportation de céréales ukrainiennes, qui expire cette semaine.

L’invasion russe a fortement perturbé les récoltes et les exportations de céréales d’Ukraine, grand producteur agricole, malgré un accord obtenu en juillet sous l’égide de la Turquie et de l’ONU, qui arrive à échéance le 19 novembre. “Nous devons agir de toute urgence pour éviter la famine et la faim dans un nombre croissant d’endroits dans le monde”, a averti M. Guterres lors d’une conférence de presse sur l’île indonésienne de Bali, où se retrouvent mardi et mercredi les dirigeants du G20, les grandes économies mondiales. “L’initiative en faveur des céréales de la mer Noire et les efforts visant à garantir que les denrées alimentaires et les engrais russes puissent circuler sur les marchés mondiaux sont essentiels à la sécurité alimentaire mondiale“, a-t-il plaidé.

Le mécanisme de contrôle pluripartite mis en place a permis depuis d’exporter 10,2 millions de tonnes de céréales et produits alimentaires d’Ukraine, de faire baisser les prix sur le marché mondial et de fournir certains pays, qui ont un besoin urgent de nourrir des populations affamées. En revanche, le volet sur les exportations russes est resté plus ou moins lettre morte, malgré des discussions la semaine dernière à Genève (Suisse). La Russie laisse planer le doute sur une éventuelle prolongation de cet accord, dont elle s’était brièvement retirée fin octobre-début novembre.

M. Guterres s’est félicité de la baisse des prix sur les marchés, notant que “chaque portion de pourcentage réduit la faim et sauve des vies”. Il a appelé à en “faire plus” pour favoriser les approvisionnements en engrais agricoles, dont la Russie est un exportateur majeur. Le chef de l’ONU s’en est pris aussi aux “puissantes entreprises technologiques (qui) bafouent les droits humains et la vie privée et fournissent des plateformes de désinformation mortifère dans leur recherche de profits”, dans une apparente référence aux réseaux sociaux.

Il a appelé à la mise en place “en urgence” de “garde-fous” contre les dérives du secteur technologique, au sujet desquelles il compte présenter des propositions au G20, ainsi que d’un “code de conduite mondial pour promouvoir l’intégrité” dans les communications en ligne.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content