Taxe Tobin : un dossier par excellence pour la prochaine législature européenne?

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Le ministre des Finances, Koen Geens (CD&V) a promis de s’atteler “avec circonspection” à l’introduction d’une taxe Tobin, que comptent mettre en place onze Etats de l’Union européenne.

Devant l’impossibilité de convaincre l’ensemble des 27 pays de l’UE d’y participer, onze pays (France, Allemagne, Belgique, Portugal, Slovénie, Autriche, Grèce, Italie, Espagne, Slovaquie et Estonie) ont lancé une coopération renforcée.
Selon la Commission européenne, la taxe sur les transactions financières devrait générer des recettes de l’ordre de 30 à 35 milliards d’euros par an.

Interrogé par les journaux ‘Het Laatste Nieuws’ et ‘De Morgen’, Koen Geens se dit “très partisan” de cette taxe, mais estime que la circonspection est de mise pour sa mise en oeuvre.

Car cette nouvelle taxe inquiète le secteur bancaire. Invité samedi dans l’émission le Grand Oral de la RTBF-radio, Freddy Bouckaert, président du conseil d’administration de Belfiu, a affirmé que la taxe sur les transactions financières compromettrait le redressement de sa banque et l’empêcherait de réaliser sa mission.
L’administrateur délégué de Febelfin, la fédération du secteur financier, Michel Vermaerke, a pour sa part affirmé lundi que la taxe Tobin “ne fait pas que rater son objectif, mais est de plus contre-productive”. “Nonante pour cent des transactions qui seraient imposées servent justement à limiter le risque pour les banques et à garantir les liquidités”, a-t-il ajouté.

La réaction de Febelfin n’a pas surpris le ministre des Finances. Mais selon M. Geens, la Banque nationale et l’Agence de la dette ont prévenu le gouvernement de ne pas se tirer une balle dans le pied.

La Belgique dispose de beaucoup de banques (internes) et elles possèdent une bonne part de notre dette”, a ajouté le grand argentier. “Tout le monde voit cette taxe sur les transactions financières comme une source de revenus, mais nous devons l’aborder de manière équilibrée”, selon M. Geens.

Pour le ministre, il s’agit d’un dossier “par excellence pour la prochaine législature européenne”.

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