Syrie: les destructions causées par la guerre ont coûté 200 milliards de dollars

© Reuters

Les dommages causés par la guerre en Syrie depuis son déclenchement en 2011 “ont dépassé les 200 milliards de dollars”, a déclaré le président syrien Bachar al-Assad dans une interview à l’agence de presse russe Ria Novosti diffusée mercredi.

“Les pertes économiques et la destruction des infrastructures ont dépassé les 200 milliards de dollars”, a déclaré le président syrien. Il a estimé que les problèmes économiques pourraient être réglés dès que la situation sera plus stable mais que réparer les infrastructures “prendra beaucoup de temps”.

“Le processus de reconstruction sera profitable aux entreprises qui y participeront. (…) Bien sûr, nous nous attendons à ce que celui-ci repose sur les trois principaux pays qui ont soutenu la Syrie: la Chine, l’Iran et la Russie”, a poursuivi Bachar al-Assad.

Le président syrien s’est dit “absolument certain” que tout citoyen syrien “voudrait accueillir en premier lieu les entreprises de ces trois pays”.

Il a ensuite assuré s’attendre à ce que “les pays qui étaient contre la Syrie, en premier lieu les Occidentaux, essayent de faire participer leurs entreprises” à la reconstruction du pays.

Plus de 270.000 personnes ont péri depuis le début du conflit en Syrie en 2011 et plusieurs millions d’autres ont dû fuir leur foyer.

Un cessez-le-feu a été instauré fin février, sous l’égide de la Russie et des États-Unis, entre le régime et les rebelles mais il ne concerne pas les jihadistes de l’organisation État islamique (EI) et du Front al-Nosra.

La Russie, l’un des principaux alliés de Bachar al-Assad, avait démarré à l’automne 2015 une campagne de frappes aériennes. Après près de six mois de bombardements, le président Vladimir Poutine a annoncé à la surprise générale mi-mars le retrait de la plus grande partie du contingent militaire russe de Syrie.

A la faveur de ce soutien, les troupes de Bachar al-Assad ont remporté plusieurs victoires sur l’EI. Le régime syrien a notamment chassé les jihadistes de la ville de Palmyre la semaine dernière, une victoire majeure pour l’armée qui veut extirper cette organisation de ses principaux fiefs en Syrie.

Parallèlement, des pourparlers de paix indirects se déroulent à Genève depuis la mi-mars entre des représentants du pouvoir et de l’opposition.

Ils doivent aboutir à la mise en place d’un organe de transition en Syrie d’ici six mois, la rédaction d’une nouvelle constitution et la tenue d’élections législatives et présidentielle dans les 18 mois à compter du début de ces pourparlers de paix.

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