Spéculation sur les matières agricoles : la Banque mondiale s’inquiète

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“Pour de nombreux pays en développement, la crise alimentaire de 2008 n’est jamais dissipée, et les prix récents sont une raison sérieuse de s’inquiéter”, prévient Robert Zoellick, président de la Banque mondiale… sans jamais prononcer le mot “spéculation”.

Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, s’est inquiété lundi de la spéculation autour des cours des matières premières agricoles qui a fait monter les prix de l’alimentation dans les pays en développement ces derniers mois : “Pour de nombreux pays en développement, la crise alimentaire de 2008 n’est jamais dissipée. Et les prix récents sont une raison sérieuse de s’inquiéter.”

Lors d’une conférence téléphonique, avant l’ouverture de l’assemblée annuelle de l’institution vendredi, Robert Zoellick a annoncé avoir demandé à remettre en vigueur un programme d’aide d’urgence de l’institution de développement qui avait servi à aider certains de ces pays lors de l’inflation des cours en 2007 et 2008.

“La hausse des prix du blé, ces derniers mois, se répercute sur le prix d’autres aliments de base à cause de la demande croissante de produits de substitution, a-t-il souligné. Il nous faudra donc trouver une manière d’éviter que les crises alimentaires deviennent une nouvelle norme.”

Entre juillet et septembre, les prix du blé ont gagné 60 % à 80 %, ceux du maïs 40 % et ceux du riz 7 %, chiffre l’Organisation de l’Onu pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Le président de la Banque mondiale, sans employer le terme de “spéculation”, y a vu une conséquence notamment de la faiblesse de la conjoncture économique dans les pays riches.

Trends.be, avec Belga

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