Si les exportations belges vers les pays en guerre chutent fortement, c’est sans effet sur le total

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Les exportations belges de biens ont augmenté de 33,5% en mars, tandis que les importations ont progressé de 40,0%. La valeur des échanges a été renforcée par la pression exercée sur les prix des matières premières. C’est ce qu’ont indiqué lundi l’Institut des comptes nationaux et la Banque nationale de Belgique. Les exportations vers les pays en guerre ont fortement diminué en mars mais, compte tenu de leur poids limité, il n’y a toutefois pas eu d’effet visible sur le total.

La guerre en Ukraine a d’ailleurs encore exacerbé les tensions existantes sur les marchés de l’énergie. La hausse des prix en la matière reste la principale raison de l’augmentation de la valeur des échanges mais les prix de nombreuses matières premières, telles que les denrées alimentaires et les métaux, sont également en forte hausse.

Les exportations belges vers l’Ukraine ont chuté de 75% en mars, et celles vers la Russie de 25%. En Ukraine, l’impact a été le plus important pour les boissons, les produits chimiques organiques, les produits pharmaceutiques, les plastiques et les machines. Pour la Russie, ce sont surtout les exportations de matières plastiques, de machines et de voitures qui ont souffert le plus.

En raison du faible poids de ces deux partenaires commerciaux (0,1% pour l’Ukraine et 0,8% pour la Russie au cours des trois derniers mois), la baisse des exportations vers ces deux pays n’a qu’un impact minime sur la tendance générale.

En revanche, les importations en provenance d’Ukraine ont augmenté de 13% en mars, en raison de la hausse des céréales et des machines. Les importations en provenance de Russie ont, elles, crû de 91% en mars, avec des hausses pour le pétrole et le gaz, les engrais, les plastiques, les machines et les voitures. Ces hausses sont en grande partie dues à des augmentations de prix.

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