Sept millions d’Européens n’ont pas de compte en banque

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La Commission européenne a laissé lundi un délai d’un an aux différentes banques européennes pour qu’elles offrent à tout un chacun l’accès à un compte bancaire de base, un service aujourd’hui refusé à quelque sept millions d’Européens, souvent les plus précarisés.

“Disposer d’un compte bancaire est absolument indispensable pour la vie quotidienne, notamment pour payer son loyer, ses factures”, plaide le commissaire européen en charge du Marché intérieur, le Français Michel Barnier.

Celui-ci a dès lors adressé lundi une recommandation aux Etats membres pour qu’ils veillent à ce que tous les consommateurs aient accès à ce type de compte “à un coût raisonnable”.

“Si la situation n’a pas évolué favorablement d’ici un an, je proposerai des mesures contraignantes”, avertit-il.

L’exécutif européen veut assurer l’accès bancaire aux plus faibles, mais aussi aux étudiants ou aux travailleurs migrants qui s’établissent dans un autre Etat membre pour des périodes déterminées, afin de pouvoir recevoir, déposer, virer de l’argent, mais sans facilité de découvert toutefois.

Comme il l’avait déjà fait il y a près d’un an, M. Barnier a à nouveau demandé lundi au secteur d’assurer une plus grande transparence en matière de frais bancaires imputés aux clients, lesquels varient grandement de pays à pays, jusqu’à 178 euros par an en Espagne notamment.

“Les consommateurs ne savent pas ce qu’ils paient et pourquoi. Nous voulons qu’ils aient une information disponible, facile à comprendre et comparable”, insiste le commissaire européen. “La réponse fournie jusqu’à présent n’est pas à la hauteur des attentes”.

La Commission laisse dès lors encore jusqu’au 15 septembre au secteur pour lui soumettre des propositions concrètes, sans quoi elle déposera une proposition de législation européenne sur ce sujet.

Trends.be avec Belga

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