Selon Alexander De Croo, plus de 200.000 emplois créés en deux ans
Le Premier ministre Alexander De Croo a défendu en séance plénière de la Chambre l’accord conclu lundi au sein de sa coalition concernant la norme salariale et la répartition de l’enveloppe bien-être. Il a assuré que plus de 200.000 emplois avaient été créés en Belgique depuis l’installation de son gouvernement.
“Le gouvernement a réussi à faire ce que les partenaires sociaux ne sont pas parvenus (à faire), conclure un accord équilibré”, a lancé le Premier ministre, citant, dans la proposition de médiation envoyée aux partenaires sociaux, le maintien de l’indexation automatique des salaires, couplé à la possibilité d’offrir une prime aux travailleurs des secteurs ayant engrangé des bénéfices.
Il a ensuite répondu aux critiques de l’opposition N-VA et PTB.
A Björn Anseeuw (N-VA), le Premier ministre Open Vld a rappelé avoir réformé “ensemble” la loi de 1996 sur la compétitivité sous le gouvernement Michel (coalition N-VA, Open Vld, CD&V et MR). “Ce que fait ce gouvernement, c’est la mettre en oeuvre. Nous respectons la réforme que nous avons réalisée ensemble.” Alexander De Croo a assuré que “200.000 emplois supplémentaires ont été créés sous ce gouvernement”, chiffre contesté par le nationaliste évoquant un chiffre de 18.000.
Selon des données de la Banque Nationale fournies à Belga par le cabinet du Premier ministre, la création d’emploi s’élève à 221.300 entre le 3e trimestre 2020 et le 3e trimestre 2022.
A Raoul Hedebouw (PTB), le Premier ministre a reproché de “rester dans la lutte des classes” et de “jeter de l’huile sur le feu avec de faux arguments”. “Savez-vous que, depuis la Seconde guerre mondiale, nous avons construit la classe moyenne? Comment ? En veillant à ce que les employeurs et les employés s’accordent. Ce que nous avons créé ces 70 dernières années l’a été par un modèle de concertation. Vous souhaitez un modèle conflictuel.”
“Le PTB n’a pas inventé la lutte des classes. Elle a lieu devant nos yeux”, lui a répliqué le président des communistes.
Également interrogé, le ministre de l’Économie Pierre-Yves dermagne (PS) a salué un “accord équilibré”, tout en rappelant partager certaines revendications syndicales (une réforme de la loi de 96, ndlr).