Réunion cruciale pour élaborer une réponse coordonnée de l’UE face à la flambée de cas de Covid en Chine

Des experts de la santé et des affaires intérieures des Vingt-Sept étaient réunis mercredi pour élaborer une réponse coordonnée de l’Union européenne à l’explosion de cas de Covid en Chine, une majorité d’Etats membres étant favorables à des tests obligatoires pour les voyageurs avant leur départ.

L’IPCR, dispositif européen “de réaction aux situations de crise” qui rassemble des représentants des ministères de la Santé et de l’Intérieur des Vingt-Sept, doit émettre des recommandations qui devront ensuite être avalisées par les Etats au niveau des ministres ou de leurs ambassadeurs à Bruxelles. Les discussions se baseront sur les propositions faites mardi par le Comité de sécurité sanitaire (HSC), qui rassemble uniquement des experts sanitaires des Vingt-Sept.

Une “écrasante majorité” des Etats membres s’étaient prononcés ce jour-là en faveur de tests systématiques pour les voyageurs venant de Chine avant leur départ pour l’Europe. Ils ont aussi défendu le port du masque pour les passagers, le contrôle des eaux usées des avions et des tests génomiques accrus dans les aéroports afin de détecter d’éventuels nouveaux variants.

Mais le type de tests exigés à l’embarquement et les modalités restent à définir, notamment concernant les passagers venant de Chine mais ayant emprunté des vols de correspondance avant de gagner l’UE, a précisé mercredi la Commission.

Inquiets du manque de transparence sur les chiffres chinois et redoutant l’apparition de nouveaux variants, les Européens ont réagi en ordre dispersé: Italie et Espagne ont unilatéralement imposé des tests à l’arrivée pour les passagers partis de Chine, tandis que la France exigera, à compter de jeudi, un test négatif de moins de 48 heures à leur départ.

La Chine a condamné mardi ces restrictions imposées par un nombre croissant de pays dans le monde, prévenant qu’elle pourrait prendre des “contre-mesures” en représailles. “Notre approche est basée sur la science (…) Nous prenons les mesures que nous jugeons justifiées, adaptées à l’évolution de la situation en Chine, et fondées sur les discussions entre nos experts”, a rétorqué mercredi une porte-parole de la Commission.

Si les Etats membres resteront libres d’appliquer les recommandations adoptées au niveau de l’UE, “tout le monde comprend bien que si on n’agit pas ensemble, il y aura des trous dans le dispositif”, a ajouté un autre porte-parole.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), l’une des agences sanitaires de l’UE, avait jugé jeudi “injustifié” un dépistage systématique des voyageurs, au vu du niveau d’immunité collective en Europe et de la présence sur ce continent des mêmes variants qu’en Chine. Tout en pointant le manque de statistiques chinoises “fiables”, l’ECDC a estimé à nouveau mardi que l’explosion des infections en Chine “ne devrait pas avoir d’impact sur la situation épidémiologique en Europe”.

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