Réformer l’index : tout est question de rythme, pour le PS

© Belga

Laurette Onkelinx répète la position du PS : pas touche au mécanisme de l’indexation des salaires. Mais on peut, à la rigueur, envisager d’augmenter la cadence de révision du célèbre “panier de la ménagère”.

Laurette Onkelinx répète, dans une “carte blanche” publiée dans les quotidiens Le Soir et L’Echo, que son parti est opposé à la révision du mécanisme de l’indexation mais qu’il est prêt à discuter d’une augmentation de la cadence de révision du “panier de la ménagère” entrant en ligne de compte pour le calcul de l’index, et de la pondération des produits de ce panier. Elle ajoute qu’il n’est toutefois pas question de retirer l’énergie du panier.

La vice-Première ministre socialiste Onkelinx prend position sur le débat de l’index en rappelant la position de son parti, alors que le gouvernement doit s’atteler à la mise au point d’un plan de relance de l’économie.

Laurette Onkelinx réaffirme que le PS ne veut pas que l’on touche au mécanisme de l’index : “Une adaptation, c’est toucher au pouvoir d’achat, le moteur interne de notre économie.” Elle insiste aussi sur le fait que le coût salarial n’est pas l’élément déterminant dans les coûts de production : “Si nous comparons à nos voisins, nous payons plus cher notre énergie et les matières premières.” A ses yeux, pour améliorer la compétitivité des entreprises, “il faut avant tout miser sur l’innovation”.

Quant à l’indexation des salaires, elle rappelle que les propositions se bousculent : “Certains veulent revoir le célèbre panier de la ménagère. Mais cela se fait déjà : tous les deux ans pour la liste des produits du panier et tous les huit ans pour leur pondération. Augmenter la cadence de révision ? Pourquoi pas, on peut en discuter. Mais s’il s’agit de retirer l’énergie du panier, ce sera sans le PS.”

“D’autres veulent limiter l’indexation aux bas et moyens salaires parce que les riches n’auraient pas besoin de l’indexation automatique. Ils se trompent de débat. Seul l’impôt sur l’ensemble des richesses pourra garantir une véritable justice sociale.” Et de conclure : “Pour nous, socialistes, améliorer la compétitivité en justifie pas que l’on saigne les travailleurs”.

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content