Réforme des pensions: toujours pas d’accord au sein du kern

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Le cabinet restreint (kern) du gouvernement fédéral a entamé dimanche sa deuxième soirée consécutive de négociations concernant la réforme des pensions. Ils sont réunis depuis 09h00 du matin, au lendemain d’une journée de négociations qui aura duré 15 heures.

Une grande partie des travaux s’est déroulée au cours d’entretiens bilatéraux entre le Premier ministre, Alexander De Croo, et les vice-Premiers ministres.

“Les conditions ne sont pas réunies pour aboutir à un accord. Les positions sont trop éloignées les unes des autres mais les ministres socialistes Karine Lalieux et Pierre-Yves Dermagne sont demandeurs de continuer à travailler à une réforme juste et équilibrée, et qui respecte les droits acquis“, a-t-on déclaré du côté du PS.

Les ministres se revoyaient pour la première fois en comité restreint sur ce sujet depuis mardi soir. Le “kern” s’était déjà terminé sans accord, dans une atmosphère particulièrement tendue. Des réunions bilatérales ont eu lieu entretemps. Une note de compromis actualisée du Premier ministre était attendue.

L’un des dossiers les plus importants de la législature

Des échanges ont eu lieu durant la semaine entre son cabinet et celui de la ministre des Pensions, Karine Lalieux. Cela fait plusieurs semaines que le gouvernement tente de s’accorder sur ce dossier, l’un des plus importants de la législature. Plusieurs sujets sont sur la table: accès à la pension minimum, pension à temps partiel, bonus pension, réduction des inégalités entre hommes et femmes. Des points se sont ajoutés, dont l’accès à une retraite anticipée après 42 ans de carrière et, à la demande de certains partis, les régimes particuliers de retraite du personnel roulant de la SNCB et des militaires.

Points de blocage

Les points de blocage principaux demeurent les années de travail effectif nécessaires pour accéder à la pension minimum et la retraite anticipée et ce qu’il convient d’entendre par travail effectif, c’est-à-dire la question des périodes d’inactivité assimilées à du travail.

D’un côté, certains pointent un PS qui serait isolé dans les discussions. De l’autre côté, c’est le Premier ministre et son parti, l’Open Vld, qui sont visés depuis que M. De Croo tente de formuler des propositions de compromis jugées par certains trop libérales. Le Premier ministre a indiqué à plusieurs reprises qu’il espérait obtenir un accord dans ce dossier d’ici le 21 juillet. D’autres dossiers sont encore en souffrance, dont l’énergie, mais M. De Croo semble vouloir épuiser le sujet avant d’en aborder un autre.

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