Rajae Maouane: “Présidente de parti, c’est un peu comme le coach d’une équipe de foot”

Rajae Maouae, coprésidente d'Ecolo. © Belga
Christophe De Caevel
Christophe De Caevel Journaliste Trends-Tendances

La coprésidente d’Ecolo Rajae Maouane est une grande amatrice de football. Elle dresse quelques parallèles entre ces deux mondes. Et pronostique une “petite” victoire de la Belgique ce mercredi contre le Canada.

A l’occasion de la Coupe du monde au Qatar, et au matin du premier match des Diables rouges contre le Canada, Trends Tendances a interrogé Rajae Maouane au sujet de sa passion pour la football et sur le caractère controversé du tournoi.

D’où vient cette passion du foot chez vous?

Je ne peux pas vous citer un moment ou un élément déclencheur. Aussi loin que je me souvienne, dès l’école maternelle, j’avais un ballon au pied dans la cour de récréation. Et cela a continué malgré, parfois, la difficulté de pouvoir jouer avec les garçons dans la cour de l’école. C’est une chose qui a beaucoup changé, tant au niveau de infrastructures que des mentalités. Le football féminin est socialement nettement mieux accepté.

Jouez-vous encore régulièrement?

Oui, je joue au futsal dans l’équipe Les Phoenix à Schaerbeek, en Dames provinciales. C’est une équipe de filles qui voulaient faire du sport mais qui, au départ, n’avaient pas l’habitude de jouer au foot en salle. Je les ai rejointes il y a un an et on s’amuse très bien. Avec mon emploi du temps, je suis malheureusement beaucoup plus régulière aux entraînements qu’aux matches.

Ces moments de football vous apportent-ils quelque chose dans votre travail politique?

Le sport en général est évidemment positif. Cela fait du bien de se défouler. Ce qui est bon pour le corps est bon pour l’esprit.

En tant que coprésidente, mon rôle peut se comparer à celui du coach d’une équipe de foot. Je dois mettre les bons talents aux bons endroits pour que l’équipe performe. Quand ça marche, c’est grâce aux joueurs et quand ça va plus mal, c’est la faute du coach. Rassurez-vous, je l’ai bien intégré! (rires) J’essaie de faire en sorte que le collectif soit le mieux équipé, le mieux huilé pour scorer. Il y a vraiment des parallèles à faire entre la politique et le foot. D’ailleurs, ce weekend, nous avons vu un très beau mercato (allusion au transfert d’Alexia Bertrand du MR vers l’Open VLD, ndlr).

Foot et politique, parlons-en. Fallait-il boycotter cette coupe du monde au Qatar?

S’il fallait faire un boycott, c’était sur les plans politiques et diplomatiques, pas sportif. Les joueurs, eux, font leur job.

Maintenant, cette coupe du monde ne suscite pas la même effervescence que les autres. Peut-être aussi parce qu’elle se déroule en hiver, au-delà de tous les aspects choquants, de la manière dont l’organisation se laisse à ce point dépasser par le business, du rôle pas très clair de la FIFA. Dans l’attribution des compétitions sportives, ce serait bien qu’il y ait un volet démocratique ainsi que des clauses environnementales et sociales. Là, on parle du Qatar, mais la Russie en 2018, ce n’était pas très glorieux non plus…

Malgré tout cela, allez-vous suivre les matches?

Bien sûr. Je serai la première supportrice des Diables et ils auront bien besoin de soutien car ces derniers temps, ce n’est pas très fameux. Pour le premier match contre le Canada, mon pronostic est un “petit” 2-1 pour la Belgique. Il ne faudrait pas sous-estimer cette équipe, elle a de bons joueurs comme Alphonso Davies du Bayern de Munich et un excellent collectif.

Je pense que la Belgique va se qualifier et si les Diables arrivent en quarts de finale, ce serait déjà pas mal. Cela étant, si l’horizon se dégage, on ne sait jamais… Ce serait bien car c’est le dernier grand tournoi de cette génération qu’on a souvent qualifié de génération dorée.

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