Poutine: la substitution des importations “n’est pas la panacée”

Vladimir Poutine

Vladimir Poutine a estimé jeudi que la politique russe de contournement des sanctions occidentales, prévoyant de produire en Russie de nombreux biens jusqu’alors importés, n’était “pas la panacée” et que Moscou allait devoir chercher de nouveaux partenaires commerciaux.

Interrogé durant une rencontre avec de jeunes entrepreneurs par un développeur de vaccins s’inquiétant de nombreuses pénuries en raison des sanctions occidentales, Vladimir Poutine a reconnu que “la substitution des importations n’est pas la panacée”. “Nous n’allons pas tenter de remplacer complètement les importations”, a-t-il ajouté, estimant qu'”il faut collaborer avec tous ceux avec qui il est possible de collaborer”. “Mais pour les technologies d’importance critique, bien sûr, nous devons avoir nos propres compétences. Nous allons les développer”, a-t-il poursuivi.

Dans sa question, l’interlocuteur de Vladimir Poutine expliquait notamment “ne pas pouvoir toujours obtenir les matières premières, des matériaux, des équipements d’une importance cruciale” produits dans les pays occidentaux et “sans équivalent en Russie”. Les pays occidentaux ont imposé de lourdes sanctions à la Russie depuis le début de son offensive en Ukraine le 24 février, interdisant les exportation dans de nombreux secteurs tandis que la perturbation des chaînes d’approvisionnement complique le commerce avec des partenaires alternatifs. En mai, la Russie a publié une liste d’une centaine de catégories de marchandises dont l’importation sans l’accord des détenteurs de la propriété intellectuelle est autorisée afin de contourner les restrictions.

Dans le domaine médical, la ville de Moscou a dit en avril avoir construit, sans en préciser la date, trois usines de médicaments pour compenser la suspension des importations pharmaceutiques, dont dépendent fortement les Russes.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content