Pourquoi la chute de la Grèce ne tuera pas l’euro

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Une sortie de la Grèce “ne signifierait pas la fin de l’euro”, estime l’agence de notation Fitch : “Si le Deutsche Mark était réintroduit, il s’apprécierait considérablement par rapport à d’autres devises.”

Une sortie de la Grèce de la zone euro “ne signifierait pas la fin” de la monnaie unique, car l’Allemagne a “fondamentalement intérêt” à garder l’euro, a estimé Paul Taylor, président de l’agence de notation Fitch Ratings, dans un entretien au Spiegel Online diffusé mardi.

“Si le Deutsche Mark était réintroduit, il s’apprécierait considérablement par rapport à d’autres devises, a déclaré Paul Taylor. L’industrie de l’export, c’est-à-dire le moteur de l’économie allemande, serait touchée. L’Allemagne ne tolérera pas cela, même si un ou plusieurs pays quittaient la zone euro.”

La situation politique de la Grèce inquiète les marchés financiers

Ces déclarations interviennent alors que la Grèce, qui se retrouve dans une situation d’impasse politique après des élections législatives dimanche, inquiète de nouveau les marchés financiers qui craignent que cela remette en cause le plan de sauvetage international accordé au pays et entraîne un défaut de paiement à court ou moyen terme.

Emergeant des urnes comme deuxième parti de Grèce, la formation de gauche radicale Syriza a mené une campagne entièrement opposée aux efforts demandés au pays par ses créanciers, notamment les nouvelles baisses de salaires et retraites attendues. Il demande aussi un arrêt d’une partie du paiement de la dette.

Mardi, le chef du parti, Alexis Tsipras, a une nouvelle fois exclu de gouverner avec les deux ex-grands partis Nouvelle Démocratie et Pasok, qui avaient accepté la cure d’austérité. Bruxelles et Berlin notamment ont demandé à la Grèce de respecter à la lettre ses engagements.

Trends.be, avec Belga

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