Pompeo met en garde contre la Russie et la Chine

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo © BELGAIMAGE

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a mis en garde vendredi contre la Russie, qui “envahit ses voisins” et “tue ses opposants politiques”, et la Chine, accusée de porter une “nouvelle vision de l’autoritarisme”.

“Les nations libres et occidentales ont la responsabilité de dissuader les pays comme la Chine, la Russie et l’Iran de menacer notre peuple”, a déclaré M. Pompeo dans un discours à Berlin, à la veille de la célébration du 30e anniversaire de la Chute de Berlin.

Les Etats-Unis et leurs alliés devraient “défendre ce qui a été si durement gagné en 1989” et “prendre conscience que nous sommes dans une compétition de valeurs avec des nations non libres”, a-t-il ajouté.

Il s’en est pris en particulier à la Russie, dirigée par “un ancien agent du KGB”, Vladimir Poutine, qu’il a accusée d'”envahir ses voisins”, l’Ukraine, et de “tuer les opposants politiques”.

M. Pompeo a aussi dénoncé le régime communiste chinois, qui porte selon lui “une nouvelle vision de l’autoritarisme”.

Pour ces raisons, l’ancien directeur de la CIA a redit l’opposition des Etats-Unis au projet de gazoduc Nord Stream 2 qui doit relier la Russie à l’Europe en contournant l’Ukraine. “L’approvisionnement énergétique de l’Europe (…) dépendra des caprices du président russe”, a-t-il regretté.

M. Pompeo a également mis en garde contre “l’intention des entreprises chinoises”, en particulier le géant Huawei, de “construire des réseaux 5G”.

Dans ce contexte, la chute du Mur de Berlin, il y a tout juste 30 ans, n’a pas marqué, selon M. Pompeo “la fin de l’histoire” prédite à l’époque par des intellectuels. “Je pense que l’Occident, nous tous, avons alors été aveuglés par ce moment de fierté”, a estimé M. Pompeo.

Il entend profiter de sa venue en Allemagne, a-t-il assuré, pour consolider les liens entre les Etats-Unis et leurs alliés européens, fragilisés par les conflits commerciaux et les désaccords sur les dépenses militaires.

M. Pompeo a ainsi qualifié de simple “agitation” le constat d’Emmanuel Macron au sujet de l’Otan, qui serait en état de “mort cérébrale”.

La célébration du 30e anniversaire de la chute du Mur de Berlin doit culminer samedi avec des discours d’Angela Merkel et du président allemand, Frank-Walter Steinmeier, en présence de plusieurs dirigeants d’Europe de l’Est.

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