Pire chute qu’attendue (8,7%) pour le PIB de la zone euro en 2020

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Le PIB de la zone euro devrait chuter de 8,7% en 2020, avant de rebondir en 2021 (+6,1%), selon des chiffres publiés mardi par la Commission européenne, plus pessimiste que lors de ses dernières prévisions début mai.

“L’impact économique du confinement est plus grave que ce que nous avions prévu au départ. Nous continuons à naviguer en eaux troubles et sommes confrontés à de nombreux risques, dont une nouvelle vague importante d’infections” au Covid-19, a expliqué le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, cité dans un communiqué.

Bruxelles avait anticipé, début mai, une chute du PIB de 7,7% en 2020, puis une reprise (+7,4%) en 2021.

“Ces prévisions montrent les effets économiques dévastateurs de cette pandémie”, a souligné le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni.

Trois pays — l’Italie, l’Espagne et la France — sont particulièrement touchés par cette récession, avec un PIB en recul de plus de 10% en 2020.

L’Italie verrait ainsi son PIB dégringoler de 11,2% en 2020, avant de rebondir en 2021 (+6,1%). Le PIB espagnol chuterait de 10,9% en 2020 puis se redresserait à +7,1% l’année suivante. Quant au PIB français, il pourrait reculer de 10,6% cette année, puis reprendre à 7,6% l’an prochain.

L’Allemagne fait à l’inverse partie des pays –avec le Luxembourg, Malte et la Finlande– qui devrait le mieux limiter la casse, avec un PIB en recul de 6,3% cette année et une reprise à 5,3% en 2021.

Au deuxième trimestre 2020, la production économique devrait s’être nettement plus contractée qu’au premier trimestre“, souligne l’exécutif européen dans son communiqué. “Toutefois, les premières données pour mai et juin suggèrent que le pire est peut-être passé. La reprise devrait s’accentuer au cours du second semestre, même si elle reste incomplète et inégale d’un État membre à l’autre”, ajoute-t-il.

Bruxelles souligne cependant que les “risques” qui pèsent sur la croissance restent “exceptionnellement élevés”.

“L’ampleur et la durée de la pandémie, ainsi que les mesures de confinement qui pourraient s’avérer nécessaires à l’avenir, restent largement inconnues”, souligne la Commission, qui part pour l’instant du principe qu’il n’y aura pas de deuxième vague d’infections.

D’autres risques, jugés “considérables”, pèsent également sur le marché du travail, la solvabilité des entreprises et la stabilité des marchés financiers, qui auraient un impact sur la croissance.

A l’inverse, “la disponibilité rapide d’un vaccin contre le coronavirus” et un accord des Etats membres sur le plan de relance de l’économie proposé par la Commission auraient des conséquences positives.

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