Pic des prix de l’électricité en raison d’une faible production en Europe

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Les prix de l’électricité ont connu un accès de fièvre mardi en Europe en raison d’une concours de circonstances défavorables, comme la chaleur, qui pousse vers le haut la demande d’électricité, la faible production éolienne et le fait que plusieurs centrales nucléaires françaises soient à l’entretien.

Les prix sont surtout élevés pour les heures de la soirée: sur le marché de gros, l’électricité s’échange jusqu’à 400 euros/MWh, voire plus encore, pour une livraison entre 19 et 20h. “Ce sont des prix dignes de situations hivernales extrêmes”, situe Matthias Detremmerie, de la société Elindus, un fournisseur d’énergie aux entreprises. Ce dernier n’hésite pas à parler de “panique” parmi certains traders du marché de l’électricité.

On évoque ainsi une “tempête parfaite” qui résulte des températures anormalement chaudes en Europe, qui font tourner les systèmes d’air conditionné à plein régime, tandis que du côté de la production, les panneaux photovoltaïques produisent certes de l’électricité, mais moins longtemps que lors de journées estivales, bien plus longues qu’actuellement. Le vent est en outre très faible, ce qui réduit à peau de chagrin la production d’énergie éolienne. Enfin, l’entretien de plusieurs centrales nucléaires a été reporté par la crise du coronavirus et est réalisé ces jours-ci alors que les niveaux des cours d’eau sont très bas dans toute l’Europe, ce qui réduit l’accès à de l’eau de refroidissement pour les centrales.

Ce cocktail de circonstances défavorables fait craindre des pénuries et fait bondir les prix de l’électricité sur tout le Vieux Continent.

Si les centrales nucléaires belges tournent sans problème pour le moment, cela ne suffit pas à rééquilibrer l’ensemble du marché européen.

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