Pétrole : flambée en Irak, embargo en Iran

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L’Irak peut sourire : le pays a exporté pour 82,988 milliards de dollars US de pétrole en 2011, contre 52,2 milliards un an plus tôt ; l’or noir représente désormais les deux tiers de son PIB. L’Iran, lui, grimace : les ministres européens des Affaires étrangères ont approuvé un “embargo progressif” sur son pétrole.

Irak : recettes pétrolières de près de 83 milliards de dollars US en 2011

L’Irak a exporté pour 82,988 milliards de dollars de pétrole en 2011, selon des chiffres publiés lundi, qui attestent aussi d’une nouvelle progression des ventes en décembre par rapport aux mois précédents.

L’Irak a exporté 66,5 millions de barils en décembre, à un prix moyen de 106,18 dollars le baril, soit au même niveau qu’en novembre. Le meilleur mois de l’année a été le mois de mai, avec 69 millions de barils exportés, selon Assem Jihad, porte-parole du ministère du Pétrole.

Les recettes pétrolières de décembre se sont élevées à 7,061 milliards de dollars, contre 6,833 milliards de dollars en novembre. Il s’agit de la quatrième augmentation de production consécutive.

Au total, l’Irak a exporté l’an dernier 790,5 millions de barils, pour une valeur de 82,988 milliards de dollars, selon les chiffres disponibles sur le site du ministère du Pétrole. En 2010, le pays avait vendu 689,9 millions de barils, pour des recettes de 52,2 milliards de dollars.

La vente de pétrole représente environ 90 % des recettes budgétaires et les deux tiers du PIB de l’Irak, qui compte beaucoup sur cette manne pour financer sa reconstruction après des décennies de guerre et de sanctions.

Iran : l’Europe décide d’un “embargo progressif” sur le pétrole et vise la banque centrale

Au moment où les chiffres irakiens étaient connus, les ministres européens des Affaires étrangères faisaient monter d’un cran la pression sur le régime de Téhéran, accusé de chercher à se doter de l’arme nucléaire, en approuvant un “embargo progressif” sur le pétrole iranien et en visant les avoirs de la banque centrale, selon des conclusions rendues publiques.

Les négociations entre les chefs de la diplomatie européenne se sont poursuivies longuement à huis clos lundi, notamment en raison des importantes conséquences potentielles d’un embargo pétrolier. Alors que la France et le Royaume-Uni réclamaient la mise en oeuvre rapide de la décision, les pays important des quantités importantes de pétrole iranien, dont certains sont embourbés dans des difficultés économiques, comme la Grèce et l’Italie, demandaient plus de temps.

Face à des difficultés, les Vingt-Sept ont adopté un “embargo progressif”, sans préciser de calendrier de mise en oeuvre dans le texte de leurs conclusions. Avant la réunion, une période de transition de cinq mois était envisagée.

Les sanctions décidées lundi constituent un durcissement sérieux de la politique européenne. Dans les dernières années, l’UE a déjà décidé un gel d’avoirs contre 433 sociétés iraniennes et 113 personnes, des restrictions d’exportation de nombreux produits sensibles ou encore l’interdiction des investissements dans le secteur des hydrocarbures.

Malgré ce nouveau tour de vis, les Européens ont souligné lundi leur engagement en faveur d’une “solution diplomatique” au conflit et offert à Téhéran de continuer de négocier sur le programme nucléaire controversé.

Trends.be, avec Belga

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