Parcs éoliens: un nouveau mécanisme pour empêcher les surprofits

Offshore - Le parc éolien du Thornton Bank, à 28 km de la côte belge. © Belgaimage

Le gouvernement fédéral a renouvelé vendredi le mécanisme de soutien qui couvre les cinq derniers parcs éoliens ouverts. S’ils reçoivent actuellement un soutien, ces parcs éoliens vont rembourser une partie de leurs gains lorsque les prix de l’énergie seront élevés.

Le nouveau mécanisme de soutien opère dans deux directions. D’une part, les pouvoirs publics soutiennent les parcs lorsque les prix sont très bas et qu’ils ne sont plus rentables, par exemple lorsque la production d’électricité est trop importante et qu’il faut mettre à l’arrêt des éoliennes. D’autre part, lorsque les prix dépassent un certain seuil et que les parcs réalisent des surprofits, ces gains sont immédiatement versés à l’État. Cette approche permettra de supprimer tout surprofit issu de l’énergie éolienne en mer à partir de 2023, selon un communiqué de la ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten.

Les quatre parcs éoliens les plus anciens de la première zone ont reçu un montant de soutien fixe, indépendant des prix du marché. Ces parcs ont conclu des contrats à très long terme et vendent leur énergie à un très faible prix. La Commission de Régulation de l’Électricité et du Gaz (CREG) estime dès lors qu’ils ne font pas de surprofit. Pour eux, la situation reste inchangée.

Pour les cinq parc éoliens ouverts

Le nouveau règlement est applicable aux cinq derniers parcs éoliens ouverts, qui disposent d’un mécanisme de soutien variable basé sur le prix de référence fixé pour l’électricité, le “LCOE”. La guerre en Ukraine et la forte hausse des prix de l’énergie, combinées notamment au régime de vent extrêmement défavorable de ces dernières années ont exposé les parcs éoliens à des risques imprévus.

Le mécanisme de soutien renouvelé s’inscrit dans le nouveau contexte de l’éolien en mer. Le système de soutien actuel qui se base sur le LCOE permet aussi d’engranger des profits, lesquels peuvent atteindre à certains moments des montants injustifiés, comme l’année passée, explique la ministre. Pour endiguer cette situation, un impôt sur le surprofit a été prévu qui est aussi applicable à l’éolien en mer – tout comme à d’autres productions – mais le secteur belge est prêt à aller encore plus loin, assure-t-elle.

“Le nouveau règlement a été élaboré avec le secteur et ne constitue pas uniquement une mesure de crise; il s’agit d’un système plus équilibré destiné à s’ancrer sur le long terme. Si la décision de modifier le système découle de la crise actuelle, le contexte général est bien plus large”, a-t-elle ajouté.

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