Nucléaire: une sortie moins chère

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Le mécanisme de rémunération de la capacité qui doit nous permettre de sortir du nucléaire en 2025 a vu son coût fondre comme neige au soleil: 250 millions d’euros au lieu de 614…

Le temps presse si la Belgique entend bien sortir du nucléaire en 2025. La semaine dernière, Tinne Van der Straeten, la ministre fédérale (Groen) de l’Energie, a fait le point sur un dossier crucial pour le gouvernement De Croo, dossier qu’elle a hérité de Marie-Christine Marghem. Pour garantir la sécurité d’approvisionnement en électricité à partir de 2025, la Belgique va avoir recours au mécanisme de rémunération de la capacité (CRM). Par ce CRM, des subsides vont être accordés, via un système annuel d’enchères, à des producteurs d’électricité pour qu’ils mettent de la capacité à disposition du réseau électrique. On parle ici de centrales au gaz, de batteries, de gestion de la demande, de production renouvelable, etc. Initialement, sous le précédent gouvernement, le coût du CRM avait été évalué par Luc Vercruyssen, alors consultant chez PwC, à 614 millions d’euros par an. Le même, désormais employé par l’éditeur de logiciels spécialisés Haulogy, a refait ses calculs et, selon la ministre Van der Straeten, arrive à un coût oscillant entre 238 et 253 millions d’euros par an et pendant 15 ans. Un monde de différence!

Que s’est-il passé? D’une part, le design du CRM a été affiné avec des pressions sur le coût du système. De même, les règles de marché applicables sont désormais connues. Enfin, la capacité nécessaire a été revue à la baisse. On le sait, elle fait grand débat entre Elia, le gestionnaire du réseau, et la Creg, le régulateur: 3,9 GW pour les uns, moitié moins pour les autres. Luc Vercruyssen a tablé sur une capacité comprise entre 2 et 3 GW. Un chiffre sur lequel il va falloir s’accorder avant octobre et la première enchère. En espérant que l’Europe accorde d’ici là son feu vert au CRM.

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