Moins d’effectifs dans les administrations communales

© CHRISTOPHE KETELS/REPORTERS

Le nombre d’équivalents temps plein a très légèrement baissé entre 2012 et 2017 dans les administrations communales de Belgique pour atteindre 220.458 ETP. Aussi légère soit-elle (-0,1%), il s’agit de la première baisse ou stabilisation des effectifs depuis la fusion des communes fin des années ’70, ressort-il de l’étude de Belfius sur les finances locales 2018, présentée mardi à Bruxelles.

En outre, le nombre de statutaires, qui participent au financement des pensions, diminue au profit des contractuels. Ce recul d’effectifs et particulièrement du nombre de statutaires touche essentiellement la Flandre. La part des charges de pension y dépasse 15% des dépenses de personnel alors qu’elle pointe à 11,2% en Wallonie. Le personnel des CPAS par contre est en hausse, tout comme le nombre de bénéficiaires de l’aide sociale (revenu d’intégration sociale ou demande d’aide sociale) qui a franchi le cap des 150.000 allocataires alors qu’il dépassait à peine les 100.000 personnes en 2008.

La banque relève une progression continue des RIS étudiants et l’extension du dispositif du RIS aux réfugiés. Les communes versent chaque année 1,8 milliard d’euros aux CPAS, ce qui correspond à 11% environ de leurs dépenses d’exploitation. Pour ce qui est des services d’incendie, il y a encore du travail à faire depuis l’entrée en vigueur de la réforme en 2015-2016 et le passage de 250 services incendie à 34 zones de secours. L’objectif de la réforme était en effet d’aboutir à une répartition à part égale du fédéral et des communes pour rémunérer ces services.

Aujourd’hui, selon Belfius, les communes assument encore 80% des dépenses. En termes d’investissements, les communes wallonnes ont connu une évolution atypique par rapport aux cycles électoraux précédents. Au total, les projets d’investissements en 2018 sont de 15% inférieurs au niveau atteint en 2012, soit l’exercice qui précédait les dernières élections communales, relève Belfius. Les investissements relatifs à la voirie subissent la volatilité la plus importante.

Les communes bruxelloises ont, elles, connu une progression continue des investissements en ciblant notamment l’enseignement avec la nécessité de construire des écoles. La trajectoire particulière prise par les investissements dans les communes du sud du pays est liée, selon Belfius, à l’introduction en 2014 par les autorités régionales de la balise d’emprunt. Avec cet instrument, la Région limite les capacités d’emprunt des communes afin de respecter les trajectoires budgétaires imposées par l’Europe.

La manoeuvre semble porter ses fruits puisqu’aucune commune wallonne ne présentait un budget en déficit cette année alors qu’elles étaient encore 36 dans ce cas en 2014. La situation s’améliore également à Bruxelles, où aucune commune n’affiche une situation déficitaire à l’exercice global 2018. Depuis 2015, les pouvoirs locaux contribuent positivement à la réduction du déficit, note enfin Belfius.

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