Merkel et Sarkozy veulent enterrer les euro-obligations

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Berlin et Jean-Claude Juncker, patron de l’Eurozone, s’étaient déjà écharpés autour de l’idée des euro-obligations. La chancelière allemande en remet une couche, en compagnie du président français, pour dire “non” à ces emprunts destinés à mutualiser les risques liés aux dettes publiques.

Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont réaffirmé leur opposition à l’idée d’euro-obligations lancée par certains pays, vendredi à l’issue du conseil des ministres franco-allemand à Fribourg.

“Le partage des taux d’intérêt et des risques ne nous aiderait pas structurellement”, a déclaré la chancelière allemande, qui réclame d’abord davantage “d’intégration politique”. “Il faut responsabiliser les Etats, pas les déresponsabiliser !”, a renchéri le président français, réclamant lui aussi “plus d’intégration politique” avant de sauter le pas. “On ne peut traiter d’égoïstes” les pays qui contribuent le plus au fond de secours mis en place pour venir en aide aux pays en difficulté de la zone euro, a-t-il ajouté.

Nicolas Sarkozy a souligné que ni son pays ni l’Allemagne n’avaient été consultés sur la possibilité de lancer ces emprunts communs : “Je ne pense pas que nous ayons été consultés avant que cette idée soit émise. Si nous l’avions été avant, peut-être qu’on aurait compris. On ne peut être les seuls à ne pas donner notre opinion.”

Les deux dirigeants ont renouvelé leur “attachement” à la monnaie unique européenne : “L’engagement de l’Allemagne envers la zone euro est intact”, a déclaré Angela Merkel, répétant que, “si l’euro échoue, c’est l’Europe qui échoue”. Et Nicolas Sarkozy de conclure : “Nous sommes profondément attachés à l’euro parce que l’euro, c’est l’Europe.”

Trends.be, avec Belga

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