Mardi des blouses blanches: après douze heures de négociations durant la nuit, c’est l’échec

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La réunion entre employeurs et syndicats des soins de santé, qui s’est tenue jusque tard lundi soir, s’est soldée par un échec, annonce mardi la CSC par communiqué. Après douze heures de négociations, “il est apparu clairement que les fédérations patronales restent dans une logique de win-win. Tout ce qu’elles concèdent doit être compensé”, note le syndicat chrétien. Aucun accord n’a dès lors pu être dégagé et la CSC envisage de nouvelles actions.

Les positions en matière d’horaires, d’organisation du travail ou encore de formation demeurent inconciliables, malgré “certaines concessions” faites pendant la journée, souligne Yves Hellendorff, secrétaire national du non-marchand de la CSC. “Certaines conventions auraient pu faire l’objet d’un accord.”

“Sur cette base, la reprise des actions semble inévitable”, ajoute encore le secrétaire.

Le front commun se réunira mercredi soir, afin d’élaborer “une proposition identique à soumettre à ses instances syndicales respectives”. Ces réunions-là devront ensuite avoir lieu d’ici la fin de la semaine prochaine, a précisé M. Hellendorff.

Fin octobre, le PTB est parvenu à obtenir le vote d’un amendement à la loi sur les douzièmes provisoires pour créer un Fonds blouses blanches destiné à améliorer les conditions de travail du secteur infirmier. “Depuis, la désillusion plane”, regrette la CSC qui dénonce un manque de moyens et de personnel dans le secteur des soins de santé.

La proposition finale des employeurs “inacceptable” pour le Setca

Le Setca ne transigera pas sur plusieurs points importants dans le cadre des discussions entre employeurs et syndicats du secteur des soins de santé pour la mise en oeuvre d’un accord social fédéral, souligne-t-il mardi. La proposition finale sur les horaires de travail est inacceptable, détaille l’organisation.

La réunion entre employeurs et syndicats des soins de santé s’est soldée par un échec après 12 heures de négociations. Les positions en matière d’horaires, d’organisation du travail ou encore de formation demeurent inconciliables.

Dans un communiqué, le Setca indique que l’organisation de travail, et plus particulièrement les horaires, reste un point de blocage essentiel. “La proposition finale des employeurs prévoit en effet que l’horaire de travail n’ait un caractère définitif qu’au septième jour avant la prestation”, détaille le syndicat socialiste. “En pratique, l’horaire dit provisoire pourrait être modifié unilatéralement par l’employeur jusqu’à ce moment dans le cadre des besoins impérieux.”

L’organisation syndicale juge cette proposition “inacceptable” alors que les travailleurs réclament plus de stabilité et un meilleur équilibre entre leur vie privée et leur vie professionnelle. “Il n’est pas question de rendre l’organisation de travail plus insupportable qu’elle ne l’est déjà aujourd’hui”, poursuit-elle.

Le Setca ajoute qu’il ne transigera pas non plus sur l’utilisation du fonds des blouses blanches et refuse qu’il soit utilisé “à autre chose qu’à la création d’emplois effectifs sur le terrain”.

Le front commun se réunira mercredi soir tandis que le syndicat socialiste évaluera la situation jeudi lors d’un comité professionnel.

De nouvelles actions pourraient être décidées.

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