Marcourt soupçonne le projet de Sleurs pour le spatial d’être défavorable à la Wallonie

Jean-Claude Marcourt. © BELGA/Laurie Dieffembacq

Le ministre wallon de l’Économie Jean-Claude Marcourt s’est inquiété mardi de voir le projet de la secrétaire d’État fédérale à la Politique scientifique Elke Sleurs créant une agence spatiale interfédérale cacher une répartition communautaire des retombées industrielles, qui serait défavorable à la Wallonie.

La note de Mme Sleurs (N-VA) relative à cette nouvelle agence pour remplacer Belspo en serait toujours au stade des discussions intercabinets. “Nous ne sommes saisis de rien aujourd’hui”, a déploré M. Marcourt (PS) en commission du parlement wallon. “Il semble qu’aujourd’hui, le coût de l’agence soit toujours en cause, de même que la clé de répartition des retombées économiques et la gouvernance”, a-t-il ajouté, interrogé par Marie-Dominique Simonet (cdH).

En termes de retombées économiques, sa crainte serait que cette agence ouvre la voie à “une répartition arbitraire, sans considérer le potentiel économique des industries, indépendamment de leur localisation”. Or aujourd’hui déjà, “ces règlements communautaires nous conduisent à sous-financer Ariane 6 – à concurrence de 4% – alors que nous co-finançons Ariane 5 à hauteur de 6%”, a fait observer M. Marcourt.

Le secteur de l’industrie aéronautique et spatiale recense près de trois fois plus d’emplois en Wallonie qu’en Flandre. Le sud du pays s’apprête en outre à accueillir la logistique de Galileo, le futur GPS européen, à Transinne.

En ce qui concerne la gouvernance de la future agence, le nombre de représentants des Régions n’est toujours pas connu, de même que le fait de savoir s’ils disposeront d’une voix délibérative ou consultative.

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