Macron: “la Russie ne peut ni ne doit gagner” la guerre en Ukraine
Le président français Emmanuel Macron a martelé mardi que la Russie ne “devait pas gagner” la guerre en Ukraine mais refusé de qualifier la Russie d'”Etat parrain du terrorisme” après la frappe russe sur un centre commercial.
“La Russie ne peut ni ne doit gagner et donc notre soutien à l’Ukraine et nos sanctions contre la Russie se maintiendront aussi longtemps que nécessaire et avec l’intensité nécessaire durant les prochaines semaines et les prochains mois“, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet des dirigeants du G7, en Allemagne. La frappe de missile russe qui a fait plus de 20 morts lundi dans un centre commercial à Krementchouk “est la preuve une nouvelle fois que l’armée russe a décidé d’utiliser la sidération comme un élément du conflit et s’attaque à des civils“, a-t-il ajouté.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exigé que la Russie soit reconnue comme “Etat parrain du terrorisme”, au lendemain cette frappe. “Seuls des terroristes complètement fous, qui ne devraient pas avoir de place sur Terre, peuvent envoyer des missiles sur des objectifs civils”, a écrit M. Zelensky sur Telegram. “La Russie doit être reconnue comme Etat parrain du terrorisme. Le monde peut et donc doit arrêter la terreur russe”, a conclu le président ukrainien.
Le président français a dit ne pas reprendre cette “qualification” d’Etat finançant le terrorisme, et renvoyé au jugement des crimes de guerre par la justice internationale. “La qualification (des faits) appartient au juge. Nous condamnons ces crimes de guerre (…)”, a-t-il dit en rappelant que la France avait envoyé des enquêteurs en Ukraine pour aider à mettre au jour les crimes commis par l’armée russe. “Nous n’avons pas besoin de quelque qualification que ce soit”, a-t-il dit. “Nous continuerons d’oeuvrer pour que celles et ceux qui doivent être condamnés par la justice internationale et la justice ukrainienne le soient”.
Emmanuel Macron a par ailleurs souligné que personne n’attendait la fin de la guerre “dans les semaines ou les mois qui viennent” et émis le souhait comme son homologue ukrainien qu’elle s’arrête à la fin de l’année, avant le gros de l’hiver qui risque de geler les positions. “J’espère avec beaucoup de force que l’issue peut être obtenue en fin d’année”, a-t-il relevé.
Il a insisté par ailleurs sur l’impact de la guerre sur les économies occidentales et la nécessité d’amortir le choc. Il faut “éviter une sur-crise mondiale liée à la guerre”, a-t-il dit, en relevant “l’inflation et le ralentissement de nombre de nos économies”. “Cette nécessité de prendre en compte et de répondre aux conséquences directes et indirectes de la guerre est indispensable, d’abord pour aider nos populations à vivre durant un temps qui va durer et pour éviter que le monde ne se fracture”, a-t-il insisté. “Nous avons tous mesuré combien la Russie dans ses tentatives de déstabilisation de l’ordre mondial utilisait les conséquences du conflit pour faire douter certains Etats”, a-t-il souligné.
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