Londres et Bruxelles se rassurent face au Brexit

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Si le Brexit est le mot à éviter durant cette mission économique de quatre jours dans la capitale économique, il revient inévitablement au centre des discussions, alors qu’il s’agit de la première mission depuis la sortie effective du Royaume-Uni de l’Union européenne. Cette sortie n’a toutefois pas provoqué le chaos qui était craint et les relations commerciales entre la Belgique et son voisin, le Royaume-Uni, se sont poursuivies tant bien que mal, ont insisté plusieurs participants mardi.

Le Brexit a mené à redessiner les relations commerciales entre le Royaume-Uni et les États membres de l’Union européenne, coulées dans l’Accord de commerce et de coopération (TCA), négocié difficilement.

Si un certain chaos était craint, il ne s’est heureusement pas vérifié dans les faits, a souligné le directeur général du SPF Finances Kristian Vanderwaeren. Le commerce entre la Belgique et le Royaume-Uni a connu un déclin au début de 2021, première année d’entrée en vigueur de cet accord, les entreprises étant alors dans une phase “d’hésitation”. Il leur a fallu quelques mois pour comprendre la manière dont le système fonctionnait, avant de repartir de plus belle, selon lui. Sur l’ensemble de l’année, les exportations belges à destination du Royaume-Uni ont toutefois diminué de 7% par rapport à 2020, selon les chiffres de l’Agence fédérale pour le commerce extérieur.

Du côté des ports de Flandre, North Sea Port et port d’Anvers-Bruges, on constate aussi que la première phase du Brexit s’est bien déroulée. Ils ont même expédié vers le Royaume-Uni un volume record de 27 millions de tonnes l’an dernier. Selon le CEO du North Sea Port, Daan Schalk, et le directeur commercial du port d’Anvers-Bruges, Tom Hautekiet, cela s’explique par la bonne préparation de leurs infrastructures respectives. Le Brexit se déroule également par phases, laissant aux acteurs concernés (entreprises, douanes…) le temps de se préparer.

Lors de la mission économique, le mot-clé aura été “résilience”, que ce soit face au Brexit, à la pandémie de coronavirus ou à la guerre en Ukraine. Un autre terme est également revenu à plusieurs reprises mardi, celui d’opportunités. La volonté est de faire du Brexit une opportunité à saisir plutôt qu’une source de problèmes, dans une tentative de se rassurer entre anciens partenaires qui ne peuvent se permettre de couper le cordon, chacun représentant un client et fournisseur commercial essentiel de l’autre.

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