Le secrétaire au Trésor des Etats-Unis, Timothy Geithner, a exhorté lundi les dirigeants européens à agir davantage pour empêcher les difficultés liées à la dette de certains Etats européens de dégénérer en crise plus large.
“A l’évidence, l’Europe doit s’atteler plus vigoureusement à la tâche de maîtriser le risque d’une escalade de la crise” à l’intérieur de ses frontières, a déclaré M. Geithner lors d’un entretien accordé à la chaîne financière CNBC.
Les dirigeants européens “ont pris un certain nombre de mesures en ce sens au cours des quelques semaines passées”, a ajouté le ministre, faisant référence aux efforts en faveur de la Grèce et aux tests de résistance des banques européennes, dont les résultats ont été publiés vendredi.
Pour M. Geithner, “tout cela est constructif, mais le monde a besoin de voir les dirigeants européens agir maintenant […] pour mettre en oeuvre les changements supplémentaires qui contribueront à maîtriser les risques d’une crise plus large”.
“Ils ont les moyens de réussir cela sans alourdir encore le fardeau de l’économie mondiale et bien évidemment, c’est ce que nous voulons qu’ils fassent”, a-t-il encore estimé.
L’Allemagne va prouver son engagement européen
L’Allemagne va prouver cette semaine son “engagement” en faveur de l’Union européenne à l’occasion des discussions visant à stopper la contagion de la crise de la dette de la zone euro, a assuré lundi son ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle.
“Je souhaite que cette semaine les Européens montrent clairement leur engagement en faveur de l’Europe et nous, les Allemands, allons clairement le faire” car “ce n’est pas seulement dans l’intérêt de l’Europe, c’est aussi le nôtre”, a-t-il déclaré à la presse en marge d’une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles.
“Tous ceux qui en ce moment ne prennent pas au sérieux l’euro ou l’Europe devraient se demander ce qu’il adviendrait de l’économie allemande s’il n’y avait pas l’euro”, a-t-il dit, en référence au volume très important de produits qu’exporte l’Allemagne au sein de l’Union monétaire.
“Nous serions en déclin et ceci doit être évité”, a-t-il averti. Un règlement en commun de la crise de la dette “n’est pas seulement dans l’intérêt de la Grèce, du Portugal ou de l’Irlande, c’est dans notre intérêt et celui de nos emplois”, a martelé M. Westerwelle, au moment où l’opinion allemande est de plus en plus réticente à payer pour les voisins.
Les dirigeants des pays de la zone euro ont prévu de tenir un sommet jeudi à Bruxelles pour boucler un deuxième plan d’aide à la Grèce et stopper la contagion de la crise de la dette.
Trends.be avec Belga