Les rumeurs sur l’Espagne plombent les marchés

© Epa

Entre risque de dégradation de sa notation financière et rumeur d’un appel au FMI par le gouvernement Zapatero, l’Espagne inquiète les investisseurs. La bourse de Madrid chutait de 3% à la mi journée, entraînant les autres places européennes, Portugal, Athènes mais aussi Paris.

Entre risque de dégradation de sa notation financière et rumeur d’un appel au FMI par le gouvernement Zapatero, l’Espagne inquiète les investisseurs. La bourse de Madrid chutait de 3% à la mi journée, entraînant les autres places européennes, Portugal, Athènes mais aussi Paris.

La Bourse de Madrid était chahutée mardi matin, avec des pertes oscillant autour de -3% en fin de matinée, en raison de rumeurs agitant le marché, inquiet des finances publiques espagnoles. Le risque de contagion de la crise grecque à d’autres pays de la zone euro affectait aussi les places d’Athènes (-3,41%), Lisbonne (-2,19%) ou encore Paris (-1,55%).

A 12H08 (10H08 GMT), l’indice Ibex-35 des valeurs vedettes baissait de 3,27% à 10.082,1 points, avec des valeurs bancaires en forte baisse. Santander et BBVA baissaient respectivement de 4,49% et 4,89%. Même scénario à la bourse de Paris où les valeurs bancaires perdaient du terrain: Crédit Agricole -3,98% à 10,61 euros, BNP Paribas -2,60% à 51 euros et Société Générale -2,67% à 39,88 euros.

Le marché est agité de rumeurs selons lesquelles certaines agences de notation seraient sur le point de dégrader la note de la dette du pays, ou bien que l’Espagne serait sur le point de demander une aide financière au FMI.

Selon le site internet d’information financière Elconfidencial, les investisseurs fuient la Bourse espagnole en raison de craintes d’un abaissement de la note de la dette espagnole par les agences Moody’s et Fitch, une semaine après que Standard and Poor’s l’a fait.

Les agences Fitch et Moody’s ont pourtant souligné mardi qu’elles n’étaient pas en train de réexaminer la note de l’Espagne, qui est actuellement “AAA”, soit la plus élevée possible.

“Au moment où je vous parle, la note de l’Espagne est toujours triple A, perspective stable”, a déclaré à l’AFP une porte-parole de Fitch à Paris.

Avec le Portugal, l’Espagne est un des pays de la zone euro qui inquiète certains investisseurs.

Les déficits publics du pays ont explosé en 2009 à cause de la crise financière, à 11,2% du PIB, et le gouvernement socialiste a promis un plan d’austérité pour les ramener à 3% en 2013.

Mais certains investisseurs semblent estimer que l’Espagne risque de suivre les pas de la Grèce, qui a due être sauvée de la banqueroute par l’UE et le FMI à cause de sa crise budgétaire.

“Une rumeur est en train de circuler dans les salles de marché selon laquelle l’Espagne aurait besoin de 280 milliards d’euros et pourrait les demander” au Fonds monétaire international, a rapporté à Paris Yves Marçais, vendeur d’actions chez Global Equities.

L’agence Standard & Poor’s a abaissé la note de la dette à long terme de l’Espagne la semaine dernière, craignant que le pays se trouve plongé dans une longue période de faible croissance économique qui obérerait la capacité du gouvernement à réduire les déficits.

Le New York Times affirme que certains investisseurs craignent que le gouvernement traîne des pieds à l’heure d’adopter des mesures réellement impopulaires pour réduire ses déficits.

La dette publique espagnole est en revanche nettement plus basse que celle de nombreux pays de la zone euro, à 53,2% du PIB en 2009.

Le trésor espagnol procédera jeudi l’émission de bons du trésor à 5 ans, proposant 3% d’intérêt et expirant le 30 avril 2015. Il espère lever au moins deux milliards d’euros.

Trends.be, L’Expansion.com

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content