Les pays du Golfe se redressent mais restent sujets à la volatilité du pétrole

© ANSON FERNANDEZ DIONISIO/ISTOCK

La croissance économique dans le Golfe se redressera en 2018 après une contraction l’an dernier, mais reste vulnérable en raison de la volatilité des prix du pétrole, selon des prévisions du Fonds monétaire international (FMI) publiées mardi.

Le FMI a prédit que le redressement des prix de l’énergie, après les fortes baisses de 2015-2016, stimulerait les économies des six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui devraient croître de 2,4% en 2018 et de 3,0% en 2019 après une contraction de 0,4% en 2017. Regroupant l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar, les Etats du CCG pompent ensemble plus de 17 millions de barils de pétrole par jour et dépendent très fortement des revenus du brut.

“Les perspectives de croissance pour les exportateurs de pétrole restent sujettes à une grande incertitude quant à l’évolution future des prix du pétrole”, a déclaré le FMI dans ses Perspectives économiques régionales pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA).

Après une reprise soutenue, les prix du pétrole ont perdu un cinquième de leur valeur en un mois seulement, le Brent se négociant à un niveau proche de son plus bas niveau depuis avril. La croissance des pays exportateurs de pétrole non membres du CCG dans la région MENA, qui comprend l’Iran, l’Irak, l’Algérie et la Libye, devrait ralentir à 0,3% en 2018, contre 3% l’année dernière et se redresser légèrement à 0,9% en 2019, selon le FMI. “Cela reflète en grande partie l’impact attendu de la réimposition des sanctions américaines contre l’Iran, qui est susceptible de réduire considérablement la production et les exportations pétrolières iraniennes au moins au cours des deux prochaines années”, a ajouté le FMI.

Le Fonds a prédit que l’économie de l’Iran se contracterait à -1,6% cette année et à -3,6% en 2019. Pour les pays importateurs de pétrole de la région MENA, la croissance devrait se poursuivre à un rythme de 4,5% en 2018, avant de retomber à 4% l’année prochaine, selon le FMI. Ce niveau de croissance n’est pas suffisant pour créer les emplois nécessaires dans une région marquée par l’instabilité et les troubles, a souligné le Fonds. Le FMI a exhorté les Etats membres du CCG à poursuivre et à étendre les réformes, se félicitant de l’imposition de la taxe sur la valeur ajoutée par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Il a également appelé les pays du CCG à imposer les sociétés et le revenu afin de diversifier leurs rentrées financières.

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