Les mesures anticrise prolongées de 3 mois par la Chambre

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La commission des Finances de la Chambre a adopté, mardi après-midi et à l’unanimité, un amendement au projet de loi portant des dispositions fiscales visant à prolonger les mesures anticrise. Elle a également adopté le projet de loi qui permet à la Belgique de participer au plan d’aide financière à la Grèce.

Les mesures concernées sont : la prolongation de la réduction du temps de travail de crise, du crédit-temps de crise, du chômage économique pour employés et du paiement de la prime de crise pour les ouvriers.

Ces mesures sont prolongées trois mois, soit jusqu’au 30 septembre 2010. La prolongation est renouvelable pour trois mois supplémentaires par arrêté délibéré en conseil des ministres, après avis du Conseil national du travail. L’amendement a été déposé par les cinq partis de la majorité et contresigné par le SP.a.

La commission des Finances de la Chambre a également adopté le projet de loi autorisant le ministre des Finances à consentir des prêts à la République hellénique dans le cadre de l’aide européenne à ce pays.

Aide à la Grèce : “Nous serons prêts à temps”, assure la Commission européenne

L’aide à la Grèce sera déboursée en temps voulu, a assuré mardi le porte-parole d’Olli Rehn, commissaire européen aux Affaires économiques, alors que certains pays renâclent à prêter les sommes importantes nécessaires pour permettre à Athènes d’honorer ses dettes. Et d’assurer que la Commission respectait la souveraineté des parlements nationaux.

En Slovaquie, pays qui a rejoint la zone euro cette année, le vote s’annonce serré. Même Robert Fico, Premier ministre socialiste, a émis lundi des commentaires très critiques : “Nous ne pouvons octroyer à la Grèce aucun prêt avant de les voir faire leur devoir. Personnellement, je ne pense pas que le parlement grec sera en mesure d’approuver le plan d’austérité.” Dans d’autres pays, comme l’Autriche et l’Allemagne, l’opinion publique est hostile au plan d’aide grec. Quant à l’Espagne et au Portugal, ils sont eux-mêmes en délicatesse avec les marchés financiers…

L’enveloppe de 110 milliards d’euros promise à Athènes est divisée en une dizaine de tranches, liées aux échéances de remboursement de la dette grecque, dont la première arrive à la mi-mai. Chaque paiement est conditionné au respect des étapes du plan d’austérité. Selon une source européenne, il n’est pas indispensable que tous les parlements nationaux aient ratifié le prêt avant le versement de la première tranche.

Trends.be, avec Belga

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