Les ménages à bas revenus plus durement touchés par l’inflation
Les prix de l’énergie élevés engendrent un choc bien plus important pour les ménages à bas revenus. Leurs dépenses grimpent dans l’ensemble plus fortement que celles des consommateurs plus aisés, rapporte mardi De Tijd sur la base de commentaires de la Banque nationale (BNB).
La Belgique est confrontée à un taux d’inflation qui n’avait plus été constaté depuis quatre décennies. En janvier, l’inflation était chiffrée à 7,59%. Cette hausse a des répercussions sur le budget des ménages, mais l’impact n’est pas le même pour tous, calcule la Banque nationale.
La raison de cette différence est que tous les foyers ne répartissent pas leurs dépenses de la même manière. Les familles à hauts revenus dépensent davantage aux postes alloués à la culture, aux loisirs, à l’ameublement ou l’habillement, ou encore à la restauration, détaille Jana Jonckeere, économiste à la BNB. Alors que les familles à bas revenus consacrent leurs dépenses davantage à l’énergie et aux loyers.
Comme l’inflation est principalement nourrie par des prix élevés du gaz, du pétrole et de l’électricité, ces ménages moins nantis subissent une hausse moyenne des coûts de 8,7%. Pour le quart des ménages les plus riches, l’augmentation est estimée à 7%.