Les investisseurs continuent de parier sur les émergents

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La croissance économique devrait se poursuivre dans les pays émergents, alors qu’elle s’annonce plus morose pour les pays développés, notamment en raison des risques posés par la dette grecque, a indiqué dimanche la Banque des règlements internationaux.

“Les investisseurs continuent de tabler sur une solide croissance dans les pays émergents mais ont réduit leurs perspectives de croissance pour les Etats-Unis”, a indiqué la Banque des règlements internationaux (BRI)dans son rapport trimestriel.

Quant aux autres pays développés, leurs perspectives conjoncturelles demeurent “mitigées”, ont souligné les spécialistes de l’institut d’émission, selon lesquels une éventuelle restructuration de la dette grecque provoque “l’inquiétude” des marchés. Ce scénario “alimente des craintes qu’une telle restructuration pourrait créer des pertes importantes pour les banques européennes” détentrices d’obligations grecques, a poursuivi la BRI.

Depuis quelques semaines, plusieurs dirigeants européens, dont Jean-Claude Juncker (chef de file des ministres des Finances de la zone euro), Jörg Asmussen (secrétaire d’Etat allemand aux Finances) et Olli Rehn (commissaire aux Affaires économiques), ont ouvert la porte à une restructuration “douce”. Problème : la Banque centrale européenne est toujours farouchement opposée à une restructuration de la dette grecque.

Au niveau mondial, les créances transfrontalières ont reculé de 1,4 % au dernier trimestre de 2010, en raison d’une baisse d’activité dans la zone euro (- 4 %), tandis qu’elles ont progressé pour le septième trimestre consécutif dans les pays émergents (+ 3,3 %).

L’activité sur les marchés primaires de dette a cependant retrouvé de la vigueur au premier trimestre de 2011, avec une hausse de 20 % par rapport au trimestre précédent, entraînée par une hausse des emprunts en Europe de l’Ouest.

La BRI a néanmoins souligné que le niveau des emprunts dans les pays développés en Europe était toujours en dessous des niveaux enregistrés avant la crise financière qui a débuté en 2007. Les économistes de la BRI ont cependant relevé que le séisme et le tsunami qui on frappé en mars le Japon n’ont que très brièvement affecté les marchés internationaux, qui, à la mi-avril, étaient 5 % au dessus de leur niveau d’avant la catastrophe.

Trends.be, avec Belga

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