Les industries alimentaires belge et britannique se font les yeux doux

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Malgré le Brexit, malgré le Covid, les industries alimentaires belge et britannique restent d’étroites partenaires, dont les échanges sont essentiels pour leur pays respectif, ont martelé lundi après-midi à Londres, les principaux acteurs du secteur lors d’un séminaire organisé dans le cadre de la mission économique princière menée dans la capitale britannique.

“Cela fait six ans que nous parlons du Brexit, plutôt d’une manière négative, c’est l’opportunité d’être plus optimiste”, a souligné Dominic Goudie, à la tête de la fédération britannique du commerce alimentaire, l’homologue de la Fevia belge.

La fédération de l’industrie alimentaire belge se réjouit d’ailleurs que la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne n’ait pas marqué de coup d’arrêt à son commerce, alors que les exportations belges de produits alimentaires vers le Royaume-Uni ont progressé, en 2021, de 33% par rapport à 2019.

Pour Fevia, cela démontre que les entreprises alimentaires belges ont bien “digéré” le Brexit, préparées aux exigences d’importation depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Depuis le 1er janvier 2021, les entreprises alimentaires belges qui exportent vers le Royaume-Uni doivent en effet remplir des déclarations douanières.

Pour l’industrie alimentaire britannique également, le Brexit ne peut signifier un arrêt des relations économiques avec la Belgique, qui est son septième fournisseur de produits alimentaires. “Nous avons besoin de l’industrie belge”, qui fournit notamment ses fameuses frites, du chocolat, des bières mais aussi du beurre, des biscuits et des produits frais, a avancé M. Goudie. La Belgique représente aussi le septième marché pour les entreprises britanniques, a-t-il ajouté. “Il est essentiel de construire des liens, nous avons besoin de connexion, surtout après le Covid”, a-t-il déclaré.

Phil Hadley, directeur du développement international de la Fédération britannique de l’agriculture et de l’horticulture, a, lui, vu un signe d’espoir dans les premiers chiffres d’exportation britanniques pour 2022. “Si les exportations vers l’Union européenne ont chuté en 2021, janvier et février affichent une reprise”, laissant espérer que “2022 sera une autre année”, synonyme de reprise, a-t-il conclu.

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