Les diamantaires paient beaucoup moins d’impôts que prévu

La “taxe carat”, le régime spécial d’imposition mis en place en 2017 pour le secteur des diamantaires, rapporte beaucoup moins que ce que le gouvernement fédéral avait escompté à l’époque, rapportent vendredi De Tijd et L’Echo, citant le premier rapport d’évaluation de cette taxe.

Pour l’exercice d’imposition 2020, les quelque 1.200 diamantaires du pays ont payé 28 millions d’euros d’impôts, soit moins de la moitié des 70 millions par an sur lesquels comptait le gouvernement Michel.

Au cours des premières années, le régime spécial a rempli sa mission. Pour les exercices d’imposition 2017 et 2018, la taxe carat a rapporté respectivement 79,8 et 99 millions d’euros, des montants nettement supérieurs aux 27,7 et 29,1 millions récoltés en 2015 et 2016, lorsque les diamantaires étaient imposés comme les autres entreprises. Mais dès avant la crise du covid, les recettes fiscales ont chuté à 36,1 et 28 millions d’euros respectivement en 2019 et 2020.

Selon le rapport, cet effondrement des recettes fiscales s’explique surtout par la faillite d’un groupe d’entreprises après 2018. Ces diamantaires avaient payé, en effet, à eux seuls 55 des 99 millions d’euros d’impôts payés en 2018. Depuis l’instauration de la taxe carat, le nombre d’entreprises diamantaires imposables en Belgique a diminué, passant de 1.445 en 2017 à 1.220 en 2020.

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