Le taux de chômage au Royaume-Uni se maintient à 3,9% à fin février, plus bas depuis 1975

© GETTYIMAGES

Le taux de chômage au Royaume-Uni s’est maintenu à son plus bas niveau depuis début 1975, à 3,9%, lors des trois mois achevés à fin février, a annoncé mardi l’Office des statistiques nationales (ONS).

L’institut a dénombré 1,34 million de chômeurs, soit 76.000 de moins qu’un an plus tôt et 914.000 de moins que cinq ans auparavant.

Le taux d’emploi a été de 76,1% pendant cette période, le même chiffre que lors des trois mois achevés fin janvier, a ajouté l’ONS pour qui cela constitue un record depuis le début de la compilation de ces statistiques en 1971.

Pour expliquer cette montée du taux d’emploi – régulière depuis 2012 -, l’ONS a mis en avant une réforme des retraites qui pousse les femmes à continuer de travailler entre 60 et 65 ans.

Les salaires (primes comprises) ont progressé pour leur part de 3,5% sur un an, soit bien plus vite que l’inflation, ce qui a permis au pouvoir d’achat des ménages d’augmenter de 1,6% pendant cette période.

Une fois encore, les données sur l’emploi et les salaires s’avèrent donc robustes, malgré l’impact des incertitudes du Brexit sur la croissance qui ralentit au Royaume-Uni du fait de la prudence des ménages et des entreprises – le FMI ne prévoit ainsi que 1,2% de croissance du PIB pour le pays cette année.

“Le marché de l’emploi a continué d’impressionner par sa vigueur au vu d’une activité économique mitigée, des incertitudes sur le Brexit et d’une économie mondiale moins dynamique”, a résumé Howard Archer, économiste à l’EY Item Club.

Il juge que nombre d’entreprises ont préféré embaucher de la main d’oeuvre, d’autant que le coût du travail reste assez faible au Royaume-Uni, plutôt que d’investir en capital au vu du brouillard ambiant sur le Brexit.

Au final, 179.000 créations nettes d’emplois ont été constatées lors des trois mois considérés.

“Nous suspectons qu’il s’agit du pic pour les créations d’emplois, l’incertitude du Brexit est allée crescendo en mars et les premières études sur ce mois sont négatives”, a toutefois averti Thomas Pugh, analyste chez Capital Economics.

La menace d’un imminent Brexit sans accord entre le Royaume-Uni et l’UE a en effet plané sur l’économie du pays pendant tout le mois de mars et jusqu’au soir du 10 avril, lorsque la Première ministre britannique Theresa May et les 27 autres dirigeants européens se sont mis d’accord pour reporter le Brexit au 31 octobre.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content