Le sabrage dans le crédit-temps risque de détruire jusqu’à 30.000 emplois

“Le sabrage du gouvernement dans le crédit-temps risque de détruire jusqu’à 30.000 emplois”, dénonce mercredi la CNE.

“La suppression des indemnités et de l’assimilation pour le calcul de la pension risque bien de rendre le crédit-temps inaccessible pour la majorité des travailleurs. Outre une dégradation supplémentaire des conditions de travail au sens large, ces mesures risquent bien de détruire jusqu’à 30.000 postes de travail équivalents temps plein”, précise le syndicat chrétien dans un communiqué.

Selon ce dernier, plus de 30.000 équivalents temps plein bénéficient chaque année, en moyenne, d’un crédit-temps “dans une formule qui ne sera plus possible suite aux décisions gouvernementales”.

Or, le travail ainsi libéré dans l’entreprise permettait, “soit de créer de l’emploi au travers de l’embauche de remplaçants, soit de répartir le travail laissé par les absents au sein du personnel existant et de diminuer ainsi la masse salariale dans l’entreprise”.

Dorénavant, “dans les entreprises qui embauchaient pour remplacer les travailleuses et travailleurs en crédit-temps, ces postes de remplacement seront purement et simplement supprimés. Et les entreprises qui en profitaient pour répartir le travail entre collègues se retrouveront avec un surplus de personnel pour une même charge de travail”. Dans un cas comme dans l’autre, “le risque de voir des milliers d’emplois disparaître est bien réel”, a encore souligné la CNE qui demande dès lors “le retrait pur et simple des mesures concernant le crédit-temps, qui avait pourtant déjà été réformé durement par le précédent gouvernement”.

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