Le Royaume-Uni doit “totalement” quitter l’union douanière, selon Boris Johnson

Boris Johnson. © Reuters

Le chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, a insisté lundi sur la nécessité pour le Royaume-Uni de quitter “totalement” l’union douanière européenne après le Brexit pour redevenir une nation commerçante à l’échelle mondiale.

“Le moment est venu pour nous, non pas d’être moins Européens – nous pouvons conclure un grand accord de libre-échange avec l’UE qui profitera aux deux parties -, mais d’être à nouveau véritablement (un acteur) mondial”, a estimé M. Johnson dans The Daily Telegraph.

Il a estimé qu’il était “temps” de conclure des accords avec les “pays dynamiques” d’Amérique latine, comme le Chili, le Pérou ou l’Argentine où il s’est rendu récemment.

“Mais nos partenaires latino-américains sont catégoriques: pour que ça marche, nous devons totalement sortir de l’union douanière de l’UE”, a-t-il ajouté.

“Si nous voulons être un partenaire commercial valable, alors nous devons reprendre le contrôle – comme la Première ministre a dit – de nos tarifs douaniers et conclure des accords sans entrave ni complication”, a insisté le ministre des Affaires étrangères.

“Si nous nous y prenons correctement, les opportunités sont vastes”, a-t-il affirmé.

Le Royaume-Uni doit quitter l’UE en mars 2019 tout en restant dans l’union douanière pendant une période de transition jusqu’à fin 2020, le temps de mettre en place un nouveau partenariat.

Cependant, l’inquiétude grandit quant à la date de mise en place d’un nouveau système douanier car Londres n’a pas encore tranché sur la solution qu’il souhaite proposer à l’UE, un mois avant un important sommet à Bruxelles.

En mars, les Britanniques avaient accepté d’intégrer dans l’ébauche d’accord de retrait de l’UE l’option d’un “espace réglementaire commun” incluant l’UE et l’Irlande du Nord, au moins jusqu’à ce qu’une solution satisfaisante soit proposée pour résoudre le problème de la frontière irlandaise après la sortie de l’UE. Cela avait alarmé les tenants d’un Brexit dur, comme Boris Johnson.

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