Le Qatar, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, inquiet des stocks européens pour l’hiver

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Le premier ministre qatari a déclaré qu’il n’était pas content de voir que les prix du gaz étaient aussi élevés.

Le Qatar, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, s’est dit lundi “mécontent” de la flambée des prix du gaz sur les marchés mondiaux de l’énergie, le riche émirat du Golfe assurant produire le maximum possible pour répondre à la demande.

Avec une offre limitée, le cours du gaz naturel a atteint des records historiques en raison d’une forte demande à l’approche de l’hiver, les dirigeants de l’Union européenne (UE) restant divisés sur la réponse à cette crise, au moment où les économies se remettent de la pandémie. “Je ne suis pas content que les prix du gaz soient élevés”, a déclaré le ministre qatari de l’Energie, Saad al-Kaabi, lors d’un point presse à Doha. “C’est quelque chose de négatif pour le client, et la satisfaction des clients est la chose la plus importante pour moi.” Selon lui, le Qatar a toutefois atteint ses capacités “maximum”, produisant quelque 77 millions de tonnes par an. “Nous n’avons jamais été en deçà du maximum. Nous n’avons pas baissé, nous n’avons pas augmenté. Nous sommes constants, nous produisons ce que nous pouvons“, a insisté le responsable.

LE QATAR INQUIET POUR L’HIVER EUROPEEN

Le ministre qatari s’est néanmoins dit “inquiet” pour l’hiver en Europe, estimant que “le stock y est assez bas”. La flambée des prix du gaz, conjuguée à celle du pétrole, qui a atteint des niveaux record, a alimenté les craintes d’une inflation galopante et d’une explosion de la facture énergétique des ménages. Les dirigeants de l’UE, réunis la semaine dernière en Slovénie, ont affiché leurs divisions.

La France et l’Espagne ont appelé à une réforme en profondeur tandis que l’Allemagne et les Pays-Bas ont prôné la patience, arguant qu’il s’agissait d’une situation temporaire liée aux limites de l’offre. Alors que Moscou est accusé de ne pas ouvrir suffisamment les robinets du gaz, le président russe Vladimir Poutine a nié être à l’origine de l’envolée des prix jugeant l’Europe responsable de la crise, car elle n’a pas conclu suffisamment de contrats de livraison à long terme avec son pays.

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