Le pétrole cher fait flamber l’inflation en mars

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Les augmentations des prix de l’essence, du diesel, du gasoil de chauffage, du gaz naturel, de l’électricité, des voyages à l’étranger expliquent en grande partie la hausse de l’inflation en mars.

L’inflation a augmenté de 3,39 % à 3,52 % au mois de mars, atteignant ainsi son plus haut niveau depuis octobre 2008, indique mercredi Vincent Van Quickenborn, ministre pour l’Entreprise et la Simplification, dans un communiqué de presse.

L’inflation hors énergie passe de 1,7 % à 1,75 %. L’indice des prix à la consommation a, lui, augmenté de 0,58 point, soit 0,5 %.

Les augmentations des prix de l’essence, du diesel, du gasoil de chauffage, du gaz naturel, de l’électricité, des pains et des céréales et des voyages à l’étranger expliquent en grande partie la hausse de l’indice. Ces augmentations ont été partiellement compensées par les diminutions de prix des fleurs coupées et des légumes.

L’indice santé a augmenté en mars de 0,34 point et atteint 115,39 points, contre 115,05 points en février. L’indice-pivot pour la fonction publique et les allocations sociales, fixé à 114,97 points, n’a pas été dépassé en mars.

Agoria : “La spirale de l’inflation toujours plus difficile à enrayer !”

Agoria, la fédération de l’industrie technologique, indique dans un communiqué qu’elle observe “d’un oeil très inquiet” les chiffres de l’inflation pour mars : “Comme il fallait s’y attendre, les prix du gaz et de l’électricité ont de nouveau augmenté, mais c’est également le cas de certains prix alimentaires. A noter que ce sont précisément ces produits alimentaires qui doivent faire l’objet d’un suivi, selon l’Observatoire des prix.”

Il est désormais aussi question d’effets de second tour, prolonge la fédération. Il faut y voir, selon elle, la conséquence des mécanismes d’indexation automatique des prix et salaires. “Il en résulte une spirale à l’inflation qui se fait généralement sentir quelques mois après l’augmentation des prix énergétiques et alimentaires. Sans l’énergie et l’alimentation, l’inflation s’est élevée à 1,8 % ces derniers mois, ce qui est sensiblement supérieur à la moyenne des dernières années. Ceci signifie que les hausses des prix de l’énergie et de l’alimentaire font augmenter, par le biais de l’indexation, les prix des autres produits et services. Tout ceci produit une spirale dont il est de plus en plus difficile de sortir.”

Nous ne sommes pas encore au bout de nos peines, redoute Agoria : “Si les demandes d’augmenter les tarifs de distribution de l’électricité sont approuvées, ceci aura un impact sur les prix énergétiques, avec une nouvelle hausse de l’inflation à la clé dans les prochains mois. Il s’agit d’une très mauvaise nouvelle pour le pouvoir d’achat des citoyens, mais aussi pour la compétitivité de nos entreprises, qui devront supporter des coûts salariaux plus élevés en raison de l’indexation. Or, dans les pays voisins, l’inflation est beaucoup mieux maîtrisée.”

Trends.be, avec Belga

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