Le patrimoine mondial des ménages a augmenté de 7,4% malgré la crise

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Le patrimoine des ménages au niveau mondial s’est accru de 7,4% en 2020 malgré la crise sanitaire, porté par la Bourse et l’immobilier, une progression qui cache toutefois de fortes disparités selon une étude de Credit Suisse publiée mardi.

Après un plongeon des marchés financiers au premier trimestre, la richesse des ménages s’est redressée au fil de l’année, rattrapant ses pertes dès la fin du mois juin, avant de reprendre sa trajectoire ascendante avec l’envolée des placements en Bourse.

S’y sont ajoutés la remontée des prix de l’immobilier, qui sont repartis à un rythme qui n’avait pas été observé “depuis de nombreuses années” sous l’effet de la baisse des taux, a ajouté la banque suisse dans le communiqué accompagnant l’étude, ainsi qu’un surcroît d’épargne avec la réduction des dépenses face aux confinements et restrictions sanitaires.

Au final, le patrimoine total des ménages des ménages au niveau mondial s’est accru de 28.700 milliards de dollars pour atteindre 418.300 milliards de dollars, selon les données compilées par cette étude.

Le patrimoine par individu s’est pour sa part accru de 6% pour atteindre un niveau record de 79.952 dollars, a précisé la banque qui publie chaque année depuis 12 ans un rapport qui passe en revue l’évolution de la richesse des ménages.

La dépréciation du dollar, la monnaie dans laquelle sont converties les données pour pouvoir procéder à des comparaisons, a eu une incidence sur les chiffres obtenus, précise l’étude. Hors effets de changes, le patrimoine des ménages au niveau mondial a augmenté de 4,1% par rapport à 2019 tandis que le patrimoine par individu s’est accru de 2,7%.

“La création de richesses en 2020 semble avoir été entièrement dissociée des difficultés économiques entraînées par le Covid-19”, a commenté Anthony Shorrocks, économiste indépendant de la banque et auteur du rapport, cité dans le communiqué.

L’étude fait cependant ressortir de fortes disparités aussi bien au niveau géographique que par niveau de richesse.

Chez les ménages les moins fortunés, pour lesquels la part des actifs financiers est moins importante, “la richesse a eu tendance à stagner ou, dans de nombreux cas, à régresser”, a noté M. Shorrocks.

Dans les pays où les mesures de soutien à l’économie ont été faibles, les groupes vulnérables, tels que les femmes, les minorités et les jeunes, ont été particulièrement affectés.

Le patrimoine des individus ultra-fortunés a en revanche enregistré un bond de 24%, soit la plus forte progression dans cette catégorie depuis 2003. Le nombre de millionnaires au niveau mondial s’est également accru, l’année voyant émerger 5,2 millions de millionnaires supplémentaires.

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